On connaît déjà les agacements des habitants de Barcelone ou Ibiza, confrontés à des déferlements touristiques devenus incontrôlables. L’invasion de croisiéristes n’est pas mieux vue à Dubrovnik, Venise ou Santorin. Le succès de ces destinations doit beaucoup aux réseaux sociaux qui dament le pion aux agences de voyage traditionnelles (nombreux sont les vacanciers à choisir leurs excursions sur Instagram, entre autres).

Et voici que l’Islande fait son entrée au club des endroits saturés. Son paysage unique en fait LA destination incontournable de l’été…Surtout ces dernières années, depuis la diffusion de la série Game of Thrones, dont certaines scènes ont été tournées sur l’île. S’ajoutent à cela de nouveaux vols bon marché. Résultat, c’est la ruée. Certes, cet engouement dynamise l’économie du pays, mais il condamne les résidents à subir la destruction de l’écosystème alors que se multiplient les nouvelles infrastructures.

À Cuba, l’afflux touristique a augmenté de 13 % en un an, soit quatre millions de visiteurs recensés en 2016. Résultat : une pénurie de nourriture ainsi qu’une augmentation des prix des produits locaux, devenus inabordables pour les autochtones. Les hôtels et les restaurants font des stocks pour les voyageurs. Ils augmentent leurs prix mais ne les adaptent pas aux locaux.

Les paysages accidentés et bien conservés de la Nouvelle-Zélande constituent un autre aimant. Des films comme Le Seigneur des anneaux et Le Hobbit ont encouragé les touristes à venir visiter ces îles du sud-ouest du Pacifique. Certains laissent énormément de déchets derrière eux, que ce soit sur des lieux de camping ou lors de leurs promenades.

Tulum est le joyau du Mexique. Ses plages de sable blanc et à l’eau turquoise font rêver tous les vacanciers mais surtout toutes les célébrités. D’un paradis tranquille à un refuge de stars, la ville s’est vite adaptée à l’arrivée de sa clientèle. Les restaurants, les hôtels et même les activités aquatiques, rien ne manque. Cependant la pollution devient de plus en plus nocive pour l’écosystème car les infrastructures rejettent leurs eaux usées brutes dans les rivières voisines.

Au Pérou, l’ancienne cité inca de Machu Picchu a une jauge de visiteurs limitée à 2 500 par jour. Elle a été fixée par le gouvernement péruvien et l’Unesco. Seulement, cette limite n’est pas respectée. En 2015 par exemple, près de 1,3 million de personnes se sont rendues sur le site. Cette surpopulation de vacanciers devrait être réduite pour préserver l’état des lieux. D’ici 2019, les touristes seront obligatoirement accompagnés par des guides, et le temps de la visite sera limité.

(Source : Ouest France / Orlane Durimel)