tourisme noir

Le musée des victimes de Pol Pot au Cambodge et le camp de Con Dao, au Vietnam

Le camp de concentration d’Auschwitz, la centrale de Tchernobyl, Ground Zero…autant de sites tragiques témoignant, ces dernières années, d’un regain d’intérêt. À la différence du tourisme de mémoire – plus orienté vers le commémoratif – le tourisme noir confine au voyeurisme, combiné à une espèce d’excitation primaire qu’on peut parfois ressentir lors de visites de lieux hautement symbolisés par la mort d’autrui, la souffrance et les catastrophes.

Pour certains, le camp de concentration d’Auschwitz s’assimile au tourisme de mémoire. Pourtant, ce site connaît une certaine disneylandisation, alors que Tchernobyl attire les amateurs d’endroits apocalyptiques et autres villes fantômes où la nature reprend ses droits. Trente ans après l’explosion, la ville de Pripiat à proximité de la centrale est toujours inhabitée. Les édifices en ruines, figés comme en cette après-midi d’avril 1986, sont effrayants.

Ground Zero, le site des attaques des tours jumelles du 11 septembre 2011, subit lui aussi une intensification des visites. Que ce drame ne tombe pas dans l’oubli est essentiel, mais de là à lui adjoindre un musée lucratif avec produits dérivés…Pareil à Dallas, où il est possible de revivre le parcours d’avant la mort de Kennedy et de visiter un musée dédié, avec reconstitution de la pièce d’où Lee Harvey Oswald – l’assassin – a tiré, ainsi que la voiture utilisée pour se rendre sur les lieux.

Sur les traces du génocide Rwandais, des tremblements de terres en Chine, de Fukushima… bien d’autres exemples illustrent ce tourisme macabre. Qu’en pensez-vous ?

(Source : Algofly/N.Toussaint)