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Quand le tatouage se fait œuvre d’art

La première Tattoo Convention a récemment réuni 120 tatoueurs des 5 continents à Montreux, rappelant que se faire tatouer est un phénomène désormais permanent et mondialisé. Mais pas seulement. Il suffit, pour s’en convaincre, d’aller – jusqu’au 15 octobre – au Musée du Quai Branly, qui lui consacre une étonnante exposition. Le parcours revient sur les sources du tatouage dans les sociétés dites « primitives », issue des mondes orientaux, africains et océaniens, où il tient un rôle social, religieux et mystique. En Occident, on retient qu’il fut marque d’infamie, de criminalité, puis marque identitaire de tribus urbaines.

Durant la première moitié du XXe siècle, il a en effet évolué au sein de cercles marginaux, et il est demeuré geste clandestin jusqu’à ce que les médias le surexposent. Aujourd’hui, la publicité ou la mode s’emparent de ses codes. Dans les sociétés traditionnelles, le tatouage perd son exclusivité rituelle ; dans les sociétés urbaines et au style de vie « occidentalisé », son caractère marginal s’efface pour devenir un ornement corporel assez communément partagé. Le corps devient un lieu d’affirmation de soi.

Actuellement, les offres avantageuses du TGV Lyria et ses nombreuses liaisons quotidiennes invitent les Romands à rejoindre Paris en un peu plus de 3 heures. Le Musée du Quai Branly n’est alors qu’à quelques stations de métro de la Gare de Lyon.