Thaïlande sexe

Un fléau dont souffrent les pays en voie de développement

Le tourisme est en train d’imprimer un tournant torride au Laos. D’après les experts, le pays est actuellement sur un terrain difficile, tenté par la promesse économique, mais sans avoir les ressources pour empêcher le trafic sexuel.

Save the Children explique: «Pour de nouveaux délinquants sexuels, le fait de découvrir de nouvelles destinations et des villageois candides, naïfs, fait partie de l’attrait d’une destination».

D’après l’Organisation internationale du travail, au milieu des années 1990, le tourisme sexuel en Thaïlande rapportait jusqu’à 27 milliards de dollars au PIB. Tout ce pactole n’allait évidemment pas aux prostituées. Cette manne bénéficiait aussi aux hôtels, aux polices corrompues, aux agences de tourisme, aux bars à l’air libre, aux cabarets sexuels et à certains salons de massage.

Les autorités thaïlandaises ont commencé à appliquer des mesures énergiques, principalement pour des raisons de santé publique, mais ce changement de cap n’est intervenu que lorsque les MST ont atteint des proportions effarantes.

Alors, comment les destinations prometteuses peuvent-elles recueillir les bénéfices du tourisme sans subir les coûts humains de l’exploitation? Certains pensent que la meilleure option consisterait à légaliser le commerce sexuel ou le contrôler de manière stricte comme le font Amsterdam et Singapour. Beaucoup d’organisations humanitaires insistent sur le fait que la prévention est la seule solution à long terme. Aux yeux de Save the Children, le salut n’arrivera qu’en apprenant aux hommes à respecter les femmes partout dans le monde. La route semble encore longue…