Selon Kurt Eberhard, CEO d’Hotelplan, les vacanciers seraient devenus moins fatalistes qu’après le massacre de Louxor perpétré en 1997, qui avait coûté la vie à de nombreux Suisses. Quelques années après, cette tragédie avait été reléguée au second plan et le pays avait retrouvé son attractivité. Les gens avaient renoué avec l’Egypte pour y passer leurs vacances. Aujourd’hui, compte tenu des drames répétés, les touristes ne veulent plus y séjourner et le temps ne suffira pas automatiquement à effacer ces événements.

Pourtant, en Egypte, justement, le rapport prix/prestations est imbattable. Difficile de trouver une autre destination qui réunisse autant d’avantages. En effet, aux îles Canaries, la température de l’eau est plus froide et les prix plus élevés. La météo est également clémente à Dubaï mais la durée de vol est plus longue, les prix sont plus élevés et le pays présente moins d’offres en matière de plongée.

Lorsqu’il y a des perdants, d’autres profitent de la situation. En Méditerranée, les grands gagnants sont l’Espagne et la Grèce, bien que cette dernière perde par intermittence de nombreux touristes en raison de la crise migratoire. Chypre bénéficie également de ces circonstances et le Portugal pourrait devenir une destination phare.

La Croatie enregistre des taux de croissance incroyables, qui oscillent entre 100 et 200%. Mais il ne faut pas perdre de vue la réalité. La Croatie ne peut pas remplacer la Turquie. Même si elle croît de 1000%, les touristes qui s’y rendent ne représentent qu’une infime partie de ceux qui allaient auparavant en Turquie. La Croatie est en pleine explosion mais à un faible niveau. S’il n’y a plus d’attentats terroristes pendant un long moment, la Tunisie pourrait tirer son épingle du jeu.

(Source : Migros Magazine / Kian Ramezani)