Concordia Bal

Un bal aux allures hollywoodiennes

Comme on sait, danser (la valse en particulier) est un loisir inscrit dans les gènes des Autrichiens. A Vienne, le calendrier des bals a de quoi donner le vertige. Plusieurs corporations ont le leur, où il est de bon ton de voir et se faire voir.

Parmi ces événements incontournables, le bal de la Presse fait figure d’incontournable. Instauré peu après la fondation de l’Association des Journalistes (en 1859), il ne tarda pas à attirer les people des arts et de la politique. Exception faite de l’année 1889 (mort du Prince Rodolphe, qui était un habitué), le bal s’est tenu sans interruption jusqu’en 1914.

Avec le Premier Conflit mondial et la chute de la royauté, l’événement perdit un peu de son aura. Pire: dans les années 30, après l’Anschluss, les Nazis – garants des « bonnes mœurs » – l’interdirent de facto en supprimant l’Association des journalistes. Ce n’est qu’après la fin de la Seconde Guerre que, petit à petit, le bal Concordia reprit un peu ses couleurs, jusqu’à retrouver sa splendeur originale dans les années 60, sous l’impulsion du nouveau Club de la Presse.

S’y retrouver aujourd’hui, sous les lambris des prestigieuses salles de l’Hôtel de Ville, constitue un privilège accessible aux visiteurs étrangers… pour autant qu’ils s’inscrivent en bonne et due forme. Pour danser comme des princes le 19 juin prochain (dans la thématique Un pont entre l’Est et l’Ouest) il leur en coûtera une centaine de francs, à moins de bénéficier de rabais d’étudiants ou apprentis (50%). Bal Concordia