Besoin de rêver à de lointains horizons ? Quelle meilleure destination, pour les amateurs de grand spectacle, que les routes littorales norvégiennes ?
« C’est que les vents tombant des grands monts de Norvège – T’avaient parlé tout bas de l’âpre liberté ».
Arthur Rimbaud / Poésies

Il y a des routes qui défigurent le paysage, d’autres qui le subliment. C’est ce qu’a voulu prouver la Norvège, en créant son réseau de route panoramique. Soit 2136 km, répartis sur 18 itinéraires qui sont autant d’invitations au voyage et au rêve. Des itinéraires qui traversent les sites grandioses de ce pays contrasté, et qu’ agrémentent des œuvres d’art et d’architecture. C’est vraiment la Scandinavie grandeur nature !

Parmi ces 18 routes panoramiques, la Norwegian Scenic Route Helgelandskysten est la plus longue, et sans doute l’une des plus spectaculaires. Tracée au plus près du littoral, entre Holm et Godøystraumen, elle s’étire sur 433 km, nécessite d’emprunter pas moins de six ferries pour passer l’embouchure des fjords qui se jettent dans la mer de Norvège, et traverse le très symbolique parallèle à 66° de latitude nord, au cercle polaire. Au programme, parmi les nombreuses curiosités qui s’offrent, le maelström de marée de Saltztraumen, le plus grand du monde, l’immense glacier de Svartisen, la fameuse montagne trouée du Torghatten, et des milliers d’îles.

Au rang des œuvres d’art, Forgotten Town, créée par le suédois Jan Håfström, ne manque pas d’intriguer dans ce paysage sauvage. De même que Ureddplassen, une aire de repos imaginée comme une vague de béton et de verre givré, au bord du fjord. Un lieu paisible, devant un panorama superbe, avec le soleil de minuit pour compagnie.

Les voyageurs non rassasiés descendront un peu plus bas sur le littoral, pour découvrir la célèbre Atlanterhavsvein, une des plus grandes attractions du pays. Sur une section d’à peine plus de 8 km, entre Vevang et Kårvåg, la « Route de l’Atlantique », Inaugurée en 1989, saute d’îles en récifs par huit ouvrages au profil spectaculaire semblant défier la mer. Des viaducs tout en courbes et bosses, comme le surprenant Storseiundet Bridge, que l’on se plaît à emprunter les jours de gros temps, lorsque les vagues viennent s’y briser.

