Amasser chaque hiver des tonnes de neige et d’eau pour en tirer le matériau nécessaire à l’édification d’infrastructures inexorablement condamnées au prochain printemps…c’est à cette tâche de Sisyphe que s’attèlent annuellement les bâtisseurs d’hébergements en igloos et autres palaces glacés. Loin de se décourager d’une année à l’autre, c’est au contraire à celui qui poussera plus loin le glaçon, innovant sans relâche pour faire toujours plus haut, toujours plus beau. Les clients rêvant de concrétiser un fantasme d’enfance – dormir dans un habitat d’esquimau comme on le ferait sous un tipi d’indien ou une cabane de Robinson – se voient proposer des constructions qu’aucun Inuit n’aurait jamais pu concevoir: salons, suites nuptiales, chapelles et réfectoires aménagés dans de labyrinthiques châteaux translucides.
Non contents de défier l’audace des ingénieurs-architectes, les promoteurs développent à l’envi l’offre événementielle associée à ces décors féeriques: mariages, bien sûr, mais aussi expositions de sculptures de glace, activités sportives et dégustations de cocktails on the rocks.
A Québec, Une grande soirée d’inauguration est annoncée pour le 16 janvier. L’éphémère hôtel, reconstruit chaque hiver, marquera en force son 15ème anniversaire avec une galerie spéciale faisant honneur aux bâtisseurs et aux artisans de l’architecture de glace. Une suite spéciale a même été construite pour l’occasion.
Cette année, l’hôtel prévoit accueillir près de 100’000 personnes, dont 5’000 pour y passer la nuit. Une vingtaine de mariages sont aussi prévus dans la chapelle, éclairée par trois puits de lumières de chaque côté. Six semaines auront été nécessaires pour construire le bar de glace, le hall, une dizaine de suites thématiques et les chambres.
Le public est invité à fréquenter l’Hôtel de glace jusqu’au 22 mars, de 10 h à minuit.