Du côté helvétique, cet été, on déplore le handicap du franc fort. Chez nos voisins français, la crise vient aussi freiner l’essor touristique, quand ce n’est pas la désaffection ponctuelle d’une clientèle spécifique (russe, en particulier). Entre stations d’altitude, la concurrence est rude pour (re)conquérir des parts de marché.
Dans ce contexte, il faut reconnaître que la proche Megève (une heure de Genève) se montre particulièrement créative. Elle ponctue judicieusement sa saison d’événements et activités susceptibles de fidéliser une clientèle traditionnelle – plutôt mûre et haut de gamme – tout en attirant au pied du Mont-Blanc de nouveaux amateurs de fraîcheur et d’air pur.
Pas plus tard que la semaine dernière, le désormais traditionnel Jumping (plus de 350 cavaliers et leurs 500 chevaux) passionnait une foule d’aficionados, manifestement ravis d’assister gratuitement aux dix épreuves du programme. Les enfants, de leur côté, ne se faisaient pas prier pour chevaucher une armada de poneys. La Fête des Vieux Métiers réveillera aussi quelques nostalgies le 2 août prochain.
Mais la station chère aux Rothschild possède bien d’autres atouts encore : au-delà de son unique cadre naturel, elle se distingue par une pléiade d’activités outdoor (VTT, golf, parapente) et culturelles (Jazz Contest, Blues Festival, etc.). La qualité de son hôtellerie est souvent récompensée, les fins gourmets considérant sa gastronomie comme l’une des meilleures de la région. Leur plaisir va de la découverte des produits locaux aux créations sophistiquées de grands chefs étoilés.
Autre spécificité : des établissements qui se démarquent nettement de la standardisation globalisée. Pour exemple : le Lodge Park, un repaire chic « tendance trappeur ». Le décorum tient à la fois du grand Nord, de la savane africaine ou d’un manoir écossais. Dépaysement garanti parmi les lustres en corne de gazelle, le mobilier en séquoia et les tissus kilim d’inspiration ethnique ! En prime : une qualité d’accueil qui ne devrait pas trop surprendre, sachant que l’hôtel appartient à la même famille (Sibuet) que les Fermes de Marie, la Cour des Loges (à Lyon) et un florilège d’autres adresses aussi renommées.





