Maldives

Paradis des uns, enfer des autres…

Comme chacun sait, les droits de l’Homme sont bafoués aux Maldives. Le pays serait par ailleurs l’un des principaux fournisseurs de combattants pour Daesh. La peine de mort y a fait son retour (même pour les enfants, à partir de 7 ans ; ils ne sont pas exécutés immédiatement, mais à leur majorité). Mais l’archipel est aussi une destination touristique de premier plan. Difficile, pour les professionnels du voyage et pour les vacanciers de se positionner entre valeurs morales, intérêt économique et tentation de séjours présentés comme paradisiaques.

Les Maldives ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres Etats contrevenant à l’idée que nous nous faisons du droit, de la justice, de la liberté. On pense à la Corée du Nord, à quelques dictatures de l’ex-URSS, aux républiques bananières africaines, à certaines monarchies du Golfe et – plus récemment – à la Turquie. Evidemment, la liste n’est pas exhaustive. Faudra-t-il y ajouter l’Amérique de Trump, le cas échéant ?

Se repose alors la question de notre responsabilité de voyageurs. Boycotter ces destinations peut nous mettre en accord avec notre bonne conscience, mais quelles sont les conséquences d’une telle position pour les populations locales, privées de contacts avec l’extérieur et de la manne touristique parfois indispensable à leur survie ?

Quel est votre point de vue sur la question : faites-vous de manière pragmatique la part des choses entre politique et villégiature, ou bannissez-vous systématiquement les destinations montrées du doigt ? Avez-vous la même attitude vis-à-vis de celles où la sécurité pose manifestement problème ou leur nombre vous rend-il fataliste ?