Jusqu’aux années 80, le principal revenu des aéroports reposait sur le seul trafic aérien. Par la suite, les retombées non-aéronautiques provenant des boutiques, des restaurants, de la location des voitures etc. n’ont cessé de progresser pour atteindre jusqu’à environ 2/5 des bénéfices. Or, bien que le nombre de passagers soit en hausse constante à travers le monde (jusqu’à 6,3 % l’année dernière selon la IATA), les dépenses par personne sont en chute à travers l’Amérique du Nord et l’Europe, dans une proportion inverse.
Pour ce qui est du commerce dans les boutiques d’aéroport, plusieurs facteurs expliquent ces temps difficiles : décisions du gouvernement chinois de lutter contre la corruption, désamour du prétendu « hors taxe » qui ne remplit pas toujours ses promesses, nouvelle clientèle « low cost » moins dépensière, etc.
L’un des principaux revenus annexes d’un aéroport comme Genève provient également des parkings, alors que de nombreux passagers se mettent à délaisser leurs propres véhicules pour un recours à d’autres acheminements (Uber, par exemple, jugé moins onéreux). A noter que les aéroports eux-mêmes en viennent à encourager les transports publics pour des raisons environnementales ou de sous-capacité. Leurs frais d’agrandissement, par ailleurs, ne cessent de prendre l’ascenseur. Va-t-on – comme à Londres ou Dublin, semble-t-il – vers une hausse des taxes aéroportuaires pour les compagnies aériennes ? Au final, devinez qui passera à la caisse !





