Pour financer l’entretien de leurs parcs nationaux, des pays qui souffrent du manque de touristes, songent à vendre des chasses à l’éléphant.

« Au risque de paraître ingrat, je dois reconnaître que, de tous les animaux que j’aie jamais montés, l’éléphant est de beaucoup le plus inconfortable. »
Aldous Huxley / Tour du monde d’un sceptique (1926)

Crise de la Covid-19 oblige, le tourisme est au point mort sur la majeure partie de la planète, et le Zimbabwe n’y échappe pas. La situation est si catastrophique que le pays, qui possède la deuxième plus grande population d’éléphants dans le monde, pourrait devoir sacrifier de nombreux spécimens.
Faute de revenus pour entretenir les parcs nationaux, on envisage de vendre le droit d’abattre jusqu’à 500 de ces animaux. Il faudra débourser entre 10’000 et 70’000 dollars, selon la taille du pachyderme. Les éléphants seraient tués dans des concessions de chasse en dehors des parcs nationaux. Cette nouvelle a fait bondir les défenseurs des droits des animaux.
A noter que le Zimbabwe n’est pas le premier pays à mettre en vente des permis de chasse à l’éléphant. En décembre, la Namibie avait autorisé l’abattage de 170 spécimens en raison de la sécheresse et de l’augmentation des troupeaux. La controversée saison de chasse s’est aussi ouverte au Botswana, où les autorités auraient délivré des permis de tuer 287 bêtes d’ici la fin de la saison, fin septembre.
A noter que la situation des éléphants d’Asie est aussi préoccupante, notamment en Thaïlande, où les propriétaires peinent à nourrir leurs protégés dans les établissements désertés par les visiteurs internationaux.

(Source : Le Parisien / 20 Minutes)