Ecologie. Certaines régions dont la biodiversité est la plus riche n’ont plus les fonds nécessaires pour la protéger.

« La Terre a connu 5 grands changements climatiques et catastrophes naturelles au cours desquels la plupart des animaux et plantes ont brusquement disparu ».
Emmanuelle Grundmann / Les espèces menacées

A quand, une nouvelle arche de Noë ?

On a pu se réjouir d’entendre à nouveau les oiseaux chanter durant le confinement. A Venise, c’est toute une faune marine qui est réapparue dans la lagune et les canaux. Des renards ont investi les banlieues. Ces aspects positifs de la pandémie en cachent d’autres – beaucoup moins réjouissants – comme le sort des éléphants d’Asie, dont la survie dépend fortement de la manne touristique.

Nourrir les éléphants ne sera bientôt plus abordable pour leurs propriétaires

Sous d’autres latitudes, Kaktovik (293 âmes) est un village isolé de l’Alaska. Ses habitants n’ont pris aucun risque face à la pandémie. Quand les choses ont commencé à se gâter ailleurs, le conseil municipal a interdit l’entrée du village aux personnes extérieures non essentielles.
Résultat : Kaktovik a passé l’été 2020 sans un seul cas de COVID-19…mais aussi sans un seul touriste.
Faute de visiteurs, les habitants du coin ont perdu des mois de revenus. Des guides qui avaient investi dans de nouveaux bateaux ont dû trouver d’autres moyens de rembourser leur prêt.

Les écotouristes apportant de la visibilité à la situation écologique désastreuse du Nord de l’Arctique, où l’on assiste à la fin des ours polaires.
Quel futur pour le tamara ?

D’autres communautés locales et quantité de programmes de protection des espèces qui dépendent de l’écotourisme sont aussi menacés. Cette pression nouvelle, qui vient s’ajouter à une situation déjà précaire pour certains lieux et des vulnérables, a relancé le débat sur le bien-fondé de ce concept pour préserver la nature, car l’écotourisme agit bien souvent là où les subventions gouvernementales sont insuffisantes. Les tamarins au Brésil, les aras au Costa Rica, les orangs-outans à Sumatra et les lycaons sud-africains ont tous bénéficié des visiteurs étrangers.

L’orang-outang menacé

Certes, les touristes avides de découvertes occasionnent parfois des dégâts dans leur sillage. Ils piétinent la végétation, abîment les récifs coralliens, perturbent les sites de reproduction et transmettent des maladies aux espèces sauvages. Alors, de quel côté penche la balance ?

(Source : HuffPost américain / Iris Le Guinio / Fast ForWord)