L’idée que les paquebots géants condamnent à une pénible promiscuité est aussi dépassée que de les croire réservés aux seniors.

“La chose la plus triste que je puisse imaginer, est de s’habituer au luxe.”
Charlie Chaplin

Une oasis d’intimité sur un géant des mers

Les nouveaux très grands bateaux ménagent des espaces VIP qui sont autant de havres de paix…si l’on veut bien y mettre le prix.

Entre-soi
Découvrez un monde où l’intimité se mêle au luxe, pour surpasser vos moindres attentes ! Bienvenue dans votre élégant cocon »…telle pourrait être la publicité de MSC pour vanter les avantages d’un surclassement dans son Yacht Club exclusif. Les faveurs commencent à l’embarquement. Se mêler à des milliers de passagers n’est pas toujours une sinécure. C’est là que l’on apprécie le coupe-fil bienvenu…une prérogative répétée au retour de chaque excursion, lorsque les queues semblent interminables pour rejoindre son bord.

Un buffer réservé

Privilèges
Quels sont les bénéfices de ce qui peut être comparé à une première classe dans l’aviation ? En gros : des suites superbement aménagées, situées sur le pont avant du navire, une terrasse dédiée avec piscine, bain à remous, solarium, grill et bar, un restaurant privé, un salon panoramique, des concerts live tous les soirs et le service d’un majordome. Les forfaits incluent une liaison Wi-Fi très performante et les boissons consommées ici ou là.

Vaste comme une grande chambre d’hôtel

Attendez, vous avez encore soif ? N’oubliez pas votre minibar, que le personnel remplira quotidiennement de bières, sodas, thés glacés, eau plate ou gazeuse ! Les suites supérieures donnent également droit à une bouteille de votre alcool préféré, ainsi qu’à des cocktails.

Détente
Se prélasser au spa, c’est un peu comme séjourner dans un palace niché au cœur d’une ville effervescente. Car rien n’empêche les heureux hôtes de cet éden d’en sortir pour tester toutes les fonctionnalités du navire. Celles du MSC Virtuosa, par exemple, ont été pensées pour satisfaire les 6.200 passagers qu’il peut emmener à pleine capacité.

Le navire est si vaste qu’en déambulant sur la promenade principale – la Galleria Virtuosa – on oublie qu’on est en bateau. Cette avenue est bordée de boutiques, de bars et de restaurants répartis sur deux ponts, surmontés d’un extravagant plafond LED de 80 mètres de long, changeant constamment d’effets lumineux au fil de la journée.
Un domaine où MSC se distingue – et le Virtuosa ne fait pas exception – ce sont les installations familiales : du club enfants LEGO au terrain de sport, les cadets ont de quoi se dépenser tandis que leurs parents investissent le spa ou le casino. Les spectacles font aussi usage des dernières technologies pour intégrer des effets spéciaux conçus pour émerveiller.

Entrée et dessert

Gastronomie
Une grande partie des repas consommés à bord du MSC Virtuosa (mozzarella, boulangerie, pâtes) est fraîchement produite.
Dans les salles à manger principales, le menu se compose de trois ou quatre plats, avec une carte quotidiennement renouvelée, comprenant des suggestions de pâtes fraîches et de poisson. Une option « santé » est également proposée, avec une analyse détaillée des calories, des lipides, des glucides et des protéines.
Si l’on a envie d’un en-cas rapide, le buffet Market Place – ouvert pour les repas principaux – reste accessible pour des collations tout au long de la journée et jusqu’au petit matin. Des spécialités régionales y sont toujours proposées, ainsi que des salades, des pizzas, un rôti du jour, des hamburgers, des soupes, du poisson et du poulet grillés. En dessert : douceurs et fromages.

Indochine
Tea time

Envie d’exotisme ? Quatre établissements spécialisés sont disponibles hors forfait standard : un steakhouse américain, un restaurant asiatique, une cantine mexicaine et un bar à sushis et teppanyaki.

Environnement
Avant d’embarquer, il est bon de se souvenir que le secteur maritime représente 11 % de nos émissions de CO2, ce qui est nettement supérieur à l’aviation commerciale, mais très en dessous des 74 % des routes. À noter que les croisières ne totalisent elles-mêmes qu’un petit pourcent du transport maritime mondial (porte-containers, pétroliers, etc). Engagés dans la construction de nombreux nouveaux paquebots, les chantiers navals se concentrent néanmoins sur les technologies du futur, au-delà du GNL. L’hydrogène dont tout le monde parle est une piste, mais il faut régler le problème de la sécurité et de la compacité, sachant que son stockage demande 16 à 20 fois plus de capacité que pour le fuel.
L’avenir serait-il à la pile à combustible ? Dans un premier temps, la mise au point de cette nouvelle source d’énergie permettrait déjà de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 25% supplémentaires par rapport à un moteur au GNL conventionnel.

Au salon du Yacht Club, vue sur les infrastructures maritimes

Photos : pichonvoyageur.ch