Singapour colonial

Un bâtiment magistral dont le sommet offre une belle vue

Sur le terreau des premières constructions coloniales, Singapour a fait pousser ses totems mondialisés. Mais elle a su préserver de beaux restes, avec des quartiers qui ramènent aux sources : le Civic District – cœur de la ville -, Chinatown et Little India, son âme.

Entre les gratte-ciel de verre et de béton se nichent les silhouettes de l’Hôtel de ville – imposante structure des Années Folles, aux allures londoniennes -, l’élégant Musée des Beaux-Arts – installé derrière les blanches arcades d’une ancienne école catholique – et celui des civilisations asiatiques, érigé au milieu des années 1860 pour accueillir notamment la bureaucratie coloniale.

S’impose une visite au grand Hôtel Fullerton***** (du nom de Robert Fullerton, le premier gouverneur). Le bâtiment de style néoclassique chevauche l’ancien palais de 1829. Il illustre la réinvention constante de la cité. La plupart des Singapouriens l’appelaient Poste générale quand il abritait le très exclusif Singapore Club, ses billard, bar et salle à manger. A lui seul, il témoigne de l’ascension de la capitale vers les sphères du commerce et de la finance.

Ce palace cultive l’excellence avec un art raffiné. Ce n’est pas que l’adresse favorite de nombreux voyageurs ; c’est aussi un lieu de rendez-vous prisé des expatriés et des locaux qui aiment se retrouver en son bar haut-perché pour admirer les couchers de soleil sur la spectaculaire marina.