Les World Travel Awards – considérés comme les Oscars du tourisme – viennent de mettre à l’honneur le Portugal, prédisant qu’en 2026, le pays renforcera encore son attractivité.

Porto, en particulier, est entrain de damer le pion à Lisbonne, au point de flirter – comme elle – avec la saturation, en haute saison. Cet engouement n’a pas échappé à SWISS et à easyJet, qui multiplient leurs liaisons au départ de Genève. Il faut dire que la ville séduit de plus en plus les Romands par son patrimoine historique et architectural, par ses caves légendaires aussi, où le vin est produit et vieillit.
À son climat agréable, au sentiment de sécurité qu’elle inspire, à son caractère pittoresque, la ville ajoute encore toutes les tentations du lèche-vitrine à bon compte. Où trouve-t-on encore des chemises ou des chaussures de qualité à moins de 50 Euros, un repas correct pour un tiers de cette somme ? Une aubaine aux yeux du consommateur helvétique.
Urbanisme
Le visiteur a tôt fait de saisir le pouvoir attractif de la ville et son charme spécifique.
Peut-être est-il un peu dérouté au premier abord par la lourdeur de quelques constructions héritées des années Salazar ; sans parler du délabrement de nombreuses demeures, malgré tous les chantiers dévolus à leur restauration.
Flairant la bonne affaire, de nombreux investisseurs convoitent ces biens immobiliers dont l’achat peut toutefois s’avérer compliqué par des hoiries en discorde. Si ces acquisitions concourent au sauvetage des vieux quartiers, elles font aussi monter les prix des logements, devenus inabordables pour les petits budgets. Ici comme ailleurs en Europe, les jeunes jouent les prolongations au domicile parental.
Dans le vieux Porto
On ne tarde pas à se plaire dans ce théâtre à ciel ouvert, étagé sur l’embouchure du Douro. On s’y balade à pied ou en empruntant un tram vétuste, conçu par les Chinois. Cette attraction n’a rien à envier à celle de Hong Kong.
L’instagrammeur se régale des façades tapissées d’Azulejos, des bâtiments néoclassiques – comme l’impressionnant Palacio da Bolsa, ancienne Bourse – ou cette incroyable librairie Lello, dont l’accès – désormais payant – se mérite au terme d’une file pouvant atteindre plusieurs centaines de mètres. Ce décorum délirant aurait inspiré les réalisateurs de la saga Harry Potter.

Boussole
A Porto, si l’on finit toujours par se retrouver sur les rives du fleuve, c’est qu’il y flotte la délicieuse ambiance des anciens dépôts métamorphosés en bars tendance et autres terrasses ouvertes aux artistes des rues.
Les gens d’ici se souviennent encore du temps où cette zone était squattée par les dealers. On y vient aujourd’hui en famille déguster sans se ruiner les mille et une saveurs d’un Portugal généreux en la matière.
Naviguer
Pour compléter un séjour et profiter des atouts d’une région dont les Portugais sont très fiers, rien de mieux qu’une croisière fluviale de quelques jours sur le Douro. CroisiEurope, en particulier, décline son panel d’escapades, assurées par toute une flottille de navires « à taille humaine et à équipage francophone ». On embarque par exemple sur le MS Miguel Torga, le MS Amalia Rodriges ou le MS Vasco de Gama.
Carte postale
Pas étonnant que les superbes vignobles de la vallée du Douro soient classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces paysages de carte postale se découvrent idéalement au fil de l’eau. On fait notamment escale à Lamego pour découvrir le Sanctuaire de Nossa Senhora dos Remédios, l’un des hauts-lieux du catholicisme portugais. On visite aussi des caves pour de conviviales dégustations.

A table !
À bord, la restauration de CroisiEurope conforte la réputation gastronomique de la compagnie.
Sans surprise, elle fait la part belle aux produits et aux crus locaux.
La salle à manger flirte avec le fil de l’eau.
Photos : pichonvoyageur.ch








