D’un côté, l’industrie touristique (transport, hébergement, restauration…) représente à elle seule 8% des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. De l’autre, elle constitue aussi 10% du PIB mondial. Pour certains analystes, le tourisme constitue donc un formidable levier de développement durable qui, si nous en prenons soin, peut demain devenir une véritable chance pour l’ensemble des populations.
Si – en 2018 – l’OMT recensait 1,4 milliard de touristes, en 2030, ils seront plus de 2 milliards. Autrement dit, des déplacements de population qui ne seront pas sans conséquence sur l’empreinte carbone, le climat, la gestion des déchets, la culture ou même l’économie. Face à cette déferlante, d’aucuns préconisent un tourisme alternatif, plus soucieux de responsabilité. Ainsi les touristes sont invités à s’impliquer dans des actions locales comme la rénovation d’habitats traditionnels au Bénin, la restauration de façade au Cap vert ou encore le recensement d’animaux protégés en Namibie.
Autre constat : de plus en plus d’acteurs du tourisme et du transport compensent le bilan carbone des voyages en avion de leurs clients à travers des actions environnementales : programme de reforestation pour les uns ou financement d’installations plus durables à destination de populations en difficulté pour les autres.
Les sites de recommandations sont de plus en plus nombreux sur la toile. C’est le cas de Voy’Agir qui propose aux internautes de partager leurs adresses engagées pour un tourisme responsable. On y retrouve des boutiques locales estampillées Slow Fashion, des restaurants vegan, locaux et anti-gaspi ou encore des logements respectueux de l’environnement aussi bien à Paris, à Bordeaux, en Suède qu’au Maroc…
Alors le tourisme responsable, un secteur durable ? En tout cas, nombreux y croient. Aussi bien du côté des voyagistes (par exemple le programme Booster de Booking.com est doté d’un fonds de 2 millions d’euros) que des voyageurs. Selon une étude d’Easyvoyage, 66% des internautes considéreraient le tourisme responsable comme indispensable.
(Source : Quotidien du Tourisme / D. Savary)