Une image rare d’une tigresse a valu au photographe Sergey Gorshkov le prestigieux titre de Photographe animalier de l’année 2020, décerné par National Geographic.

« La photographie est l’éloge de chaque moment, en tant qu’il ne ressemble à aucun autre. Personne ne peut faire la même photo ».
Raymond Depardon / Errance

Un moment d’une pure beauté : les tigres de Sibérie sont grandement menacés d’extinction, mais cette tigresse semble si sereine.

Lorsque Sergey Gorshkov a décidé de photographier un tigre de Sibérie dans son habitat naturel à l’aide d’un piège photographique, il savait que ses chances d’obtenir le cliché parfait étaient extrêmement minces. Sergey Gorshkov a ratissé le Parc national de la Terre du Léopard, dans l’Extrême-Orient russe, à la recherche de signes attestant de la présence de tigres, examinant les arbres pour y trouver des marquages olfactifs, des poils de félin, des traces d’urine ou de griffes. Après avoir trouvé un lieu qui lui convenait, il a installé son piège photographique juste en face, sur un sapin de Mandchourie. Onze mois ont été nécessaires pour obtenir ce cliché.

Alors que l’intérêt pour la cause animale s’accroît un peu partout, la jeune Finlandaise Liina Heikkinen, âgée de 13 ans, a remporté le titre de Jeune photographe animalier de l’année – autre distinction prestigieuse de la compétition – pour sa photographie d’un jeune renard dévorant une oie dans un nuage de plumes blanches, réalisée sur l’île de Lehtisaari, dans la banlieue de Helsinki.

Le photographe Paul Hilton a également été récompensé pour son travail sur l’exploitation animale. Son projet sur le commerce international d’animaux, et en particulier son cliché d’un singe enchaîné dans l’arrière-boutique d’un marché aux oiseaux de Bali, lui a valu le prix du récit photo-journalistique.

(Source : National Géographic / Natasha Daly)