Des lieux propices à la spiritualité

Selon une étude d’Atout France, 51 millions de touristes ou de pèlerins visiteraient chaque année des sites religieux en France. Il faut dire que l’Hexagone propose une quinzaine de villes-sanctuaires (Alençon, Nevers, le Mont-Saint-Michel etc.) et pas moins de 50 000 édifices religieux, dont 10 000 classés Monuments Historiques Protégés.

Oui, le tourisme spirituel a la côte. Il touche des croyants mais également des non-croyants et des agnostiques intéressés plus par le patrimoine et par une quête de spiritualité que par la religion en elle-même.

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle font par exemple de plus en plus d’adeptes. Depuis 2013, ces sentiers balisés avec des coquilles attirent plus de 200 000 pèlerins chaque année. Ils ont même séduit l’académicien Jean-Christophe Rufin qui a publié en 2013 Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi, suite à son pèlerinage de 850 kilomètres sur le Camino del Norte.

A l’inverse, le tourisme religieux en lui-même et pour lui-même ne séduit plus. A Lourdes, par exemple, les hôtels sont en grande difficulté car il y a trop d’offres et de moins en moins de touristes ; cette désaffection est due à une pratique religieuse en baisse. Il faut donc distinguer tourisme religieux et tourisme spirituel.

Enfin, certains souhaitent apporter plus de spiritualité à des lieux qui en perdent, parce qu’ils sont, à l’inverse, très (trop?) touristiques. Ainsi annonce-t-on la création d’un festival de musique sacrée au Mont-Saint-Michel et dans sa baie. Intitulé « Via Aeterna », il proposera du 21 au 24 septembre 2017 une cinquantaine de concerts dans une dizaine de communes de la baie du Mont-Saint-Michel, dont la moitié à l’abbaye, le dernier jour du festival.

(Source : France-Inter)