Un éclairage et un confort de rêve ?

Au concours des meilleures formules de marketing, Boeing mériterait sûrement une distinction. N’y a-t-il pas dans le mot « liner » tout le fantasme du voyage au long cours ? Le terme a longtemps qualifié les élégants paquebots d’autrefois. Le voici maintenant appliqué aux vaisseaux du ciel. Quant à « dream », il laisse supposer que tout ce qui fait l’inconfort des vols long-courrier devient désormais un rêve. Qu’en est-il au juste ? Nous avons testé ce fleuron de l’aviation commerciale entre l’Europe et le Sri Lanka dans un vol (environ 11 heures) opéré par KLM.

Techniquement, le 787 Dreamliner représente à l’évidence une avancée dans le transport aérien. Positionné sur le marché des avions de 200 à 300 passagers, il peut parcourir des distances aujourd’hui réservées aux gros porteurs, tout en améliorant de manière significative son impact sur l’environnement. Il consomme 20 % de carburant de moins que les bi-couloirs actuels, dégage 20% d’émissions de CO2 en moins et son empreinte sonore est réduite de plus de 60 % par rapport à ses concurrents. La moitié de sa structure est constituée de matériaux composites, en fibre de carbone. Plus léger, ce matériau permet également d’optimiser le processus de fabrication, générant ainsi moins de déchets et le recyclage de l’appareil en fin de vie.

Le 787 améliore aussi nettement l’expérience de vol pour les passagers. Il offre une cabine beaucoup plus spacieuse et des fauteuils plus larges, un degré d’humidité supérieur, des hublots 65% plus grands que ceux des avions actuels et dont l’intensité lumineuse peut être réglée électroniquement. La structure en carbone de l’appareil permettant une pressurisation plus élevée, voler à bord du 787 est comparable à un séjour en montagne, soit 1700 m d’altitude contre 2500 m pour les avions traditionnels.

C’est surtout dans la classe business que ces agréments sont les plus palpables. Pouvoir s’étendre de tout son long constitue – pour beaucoup – l’assurance d’un sommeil réparateur. KLM, en l’occurrence, ajoute à ce privilège un programme de divertissement particulièrement convivial et adapté à toutes les langues.
Pour les Suisses, passer par Amsterdam pour viser des destinations lointaines est souvent l’occasion d’un stop-over dans l’une des plus belles villes d’Europe. C’est aussi la garantie d’un transit facilité par un aéroport souvent primé pour ses excellentes infrastructures.