Tintin vous accueille à la Réception de cette excellente adresse

Bien sûr, lors d’un séjour dans la ville de Calvin, on peut choisir cette adresse pour son confort, ses chambres panoramiques, son fitness et la plus grande horloge mécanique du monde qui décore son lobby. C’est un autre argument qui motive les tintinophiles de partout : la figuration de l’Hôtel Cornavin dans L’Affaire Tournesol, dont l’action se déroule – en partie – en région lémanique.

Une anecdote : la chambre 122 – celle du professeur Tournesol dans l’album – n’existait pas jusqu’à une rénovation entreprise il y a 20 ans. Elle a été créée à cette occasion pour satisfaire les amateurs qui la demandaient à la réservation.

A noter que cet album fut le premier documenté in situ par son auteur, jusque-là plutôt sédentaire, mais poussé par un proche à ajouter un peu de rigueur aux décors de ses bandes dessinées ; photos et croquis pris sur place devaient les rendre plus crédibles.

A la fin des années 70, Hergé nous avait confié avoir fréquenté l’Hôtel Cornavin « au cours des années 50 ». Affirmation vérifiée dans le registre de la maison, qui précise la date : le 2 octobre 1956. L’album ayant été publié la même année, on peut supposer que ce séjour du dessinateur fut postérieur à la sortie de son opus et qu’Hergé disposait déjà d’une documentation sur le bâtiment.

Jean Rime, grand connaisseur de l’artiste, précise : « Le choix du lieu peut au moins s’expliquer sur un plan narratif. Hergé voulait représenter des allées et venues des personnages entre l’hôtel de Tournesol et la gare, ce que permet parfaitement l’Hôtel Cornavin ».

Nul doute que ce cher Tryphon apprécierait aujourd’hui toutes les embellies qu’une gestion rigoureuse a apporté à ce Quatre Etoiles. Se vexerait-il de ne pas se voir statufié à l’entrée, comme le célèbre reporter et son inséparable Milou ?