Lodges Aix

Une table de choix dans un cadre idyllique

On peut bien s’amuser de la rivalité opposant Montréal à Toronto, Glasgow à Edimbourg ou Berlin à Munich. Reconnaissons que ces concurrences peuvent générer une saine émulation ! Dans les Bouches-du-Rhône, c’est le duel Marseille-Aix-en-Provence qui titille le chauvinisme des Provençaux. De part et d’autre, de spectaculaires métamorphoses transforment le paysage urbain, régénèrent le tissu industriel sans pour autant renier un riche héritage.

Il y a donc compétition entre la ville phocéenne et l’antique Aquae Sextiae des Romains. Cette dernière – en plus des sources qui lui ont valu son nom – ne manque pas d’arguments pour attirer bon an mal an près d’un million et demi de visiteurs intramuros et dans sa périphérie. Classée 3ème ensemble d’architecture baroque en France – après Paris et Versailles – elle ne se contente pas d’aligner ses innombrables fontaines. Elle expose aussi dans ses galeries de quoi fasciner les amateurs d’art. A lui seul, le Musée Granet réunit 300 toiles, dessins et sculptures de la collection Planque, que la Suisse a (provisoirement ?) laissé filer : Renoir, Monet, Van Gogh, Degas, Braque, Picasso, etc.

Au centre-ville, un circuit clouté remet en perspective la vie de Cézanne. On peut pousser jusqu’à la colline des Lauves pour découvrir les 53m² de l’atelier du maître, jadis baigné de lumière et entouré de verdure.

Dans l’immédiate périphérie, un hôtel d’exception prodigue un fabuleux coup d’œil sur la montagne Sainte-Victoire, LE motif le plus inspirateur du maître, enfant du pays. Les Lodges Sainte-Victoire (****) ne se contentent pas d’offrir un confort luxueux ; elles ravissent aussi les papilles au Saint-Estève, un restaurant gastronomique placé sous la houlette de Mathias Dandine, connu loin à la ronde.