Prostitution museum Amsterdam

Un Musée de la prostitution à Amsterdam.

A quelque distance du fameux port d’Amsterdam – qui n’a pas grand-chose à voir avec les fantasmes de Jacques Brel -, le quartier chaud (ou rouge) continue d’attirer son quota de curieux, voyeurs…et clients de chair humaine mise en vitrine. Les touristes visitent aussi les voisins Musées du sexe ou de l’érotisme. A côté de ces adresses grivoises manquait encore un Musée de la prostitution. La lacune vient d’être comblée. Cette nouvelle « attraction » offre une immersion dans le monde des travailleurs du sexe: quel effet cela fait-il de se retrouver ainsi exposé(e) ? Quels regards reçoit-on ?  

La prostitution est présente à Amsterdam depuis le XVe siècle. Avec ce nouveau musée, la capitale inavouée de la sexualité tarifée mais légale (depuis 2000) accomplit une sorte d’institutionnalisation des 409 vitrines qu’elle aligne le long de ses canaux. Selon la municipalité, ce secteur d’activité touche environ 7000 personnes et 75% d’entre elles proviennent de pays au niveau vie moins élevé, notamment de l’Europe de l’Est. Elles paient en moyenne un loyer de 150 euros par jour, travaillent 11 heures quotidiennement, six jours par semaine. Afin de mieux comprendre ces conditions de vie, le musée restitue une atmosphère et présente divers accessoires: une manière de mettre l’accent sur l’aspect subversif de la prostitution mais aussi sur son côté  respectable. Adresse : The Red Light Secrets, musée de la prostitution. Oudezijds Achterburgwal 60-62, Amsterdam. Ouvert de midi à minuit. 7,50 € l’entrée.