Actuellement déserté, le plus vaste site archéologique au monde était l’un des plus visités avant la pandémie, quasi phagocyté par le tourisme de masse. Des projets contrastés devraient soutenir sa relance post Covid-19.
« Voici où furent des palais, où vécurent des rois prodigieusement fastueux, de qui l’on ne sait plus rien, qui ont passé à l’oubli sans laisser même un nom gravé sur une pierre ou dans une mémoire. »
Pierre Loti / Le pèlerin d’Angkor.
Actuellement déserté, le plus vaste site archéologique au monde était l’un des plus visités avant la pandémie, quasi phagocyté par le tourisme de masse. Des projets contrastés devraient soutenir sa relance post Covid-19.
Au Cambodge, le caractère sacré et universel d’Angkor – l’ancienne capitale de l’Empire khmer, classée par l’Unesco – avec ses dizaines de temples en grès ciselé au cœur de 400 kilomètres carrés de jungle, est menacé par la construction d’un gigantesque parc d’attractions aquatiques chinois.
Projeté à courte distance des ruines, ce projet pharaonique crée l’incompréhension chez les experts chargés des programmes de sauvegarde du site classé. Les promoteurs annoncent une « rivière enchantée » sur 2,5 km, avec barques et gondoles ; grand canal de 500 mètres de long ; piscine à vagues avec plage de 5 000 mètres carrés ; triple toboggan aquatique ; cascade ; marché chinois flottant, parc marin, copies grossières des sculptures angkoriennes, restaurants, boutiques et palace de 900 chambres avec vue sur l’eau.
L’alibi culturel
Parallèlement, des promoteurs sociétés franco-cambodgiens associent leurs talents pour créer à Siem Reap une nouvelle attraction plus pédagogique, semble-t-il : un musée immersif. « Véritable bijou de technologie », le projet devrait voir le jour en décembre.
Pour plonger le visiteur dans une expérience immersive en 360 degrés et multi sensorielle, on annonce une sorte de voyage dans le temps et l’espace avec des reconstitutions réalistes des bâtiments tels qu’ils étaient à l’époque de leur construction.
L’expérience durera un peu moins d’une heure. Elle devrait offrir au visiteur un regard nouveau sur les temples, lui permettre de comprendre leurs origines, leur histoire, leurs détails…bref, d’en savoir plus sur la civilisation khmère.
(Sources : Le Monde / Le Petit Journal)
Pour être allé à plusieurs reprises au cours des vingt dernières années, c’est pour moi le site par excellence. Mais, on devrait limiter l’accès quotidien. Le touriste est trop nombreux et parfois détruit des sites. J’ai même vu trois femmes en entouré une quatrième qui avait repéré une petite pierre sculptée et l’a mise dans sa grande sacoche.
Il est très triste de voir comment la Chine essaie de s’accaparer des sites, des ports, voir même des villes. Il y aurait lieu de déterminer un grand territoire de l’ancienne ville du XII siècle et le mettre sous la protection de l’HUMANITÉ, mais sûrement pas un autre pays que le Cambodge.