Comme on sait, le tourisme de masse pose de véritables problèmes et soulève une bonne dose d’indignation. Beaucoup de sites touristiques, comme Barcelone, Venise, Milan ou Dubrovnik sont victimes de leur succès et saturées en haute saison. Dans quelques décennies de nombreux lieux seront partiellement détruits et interdits d’accès, ou protégés derrière des barreaux. Actuellement une dizaine de destinations représentent 50% du tourisme total, alors qu’il y a quasiment 200 pays dans le monde.

Quand on revient d’un voyage, les meilleurs souvenirs ne sont pas systématiquement liés aux sites les plus connus. Bien souvent, les émotions viennent plutôt d’une rencontre, d’un goût, d’une cuisine, d’un problème qu’on a résolu. Il faut donc donner accès aux alternatives, en créant du contenu, des offres qui éveilleront la curiosité des voyageurs. Et cela, c’est possible grâce aux autorités, aux opérateurs du tourisme locaux, qui ont une conscience plus précise des nouveaux endroits à découvrir et de la meilleure façon de le faire.

D’un point de vue écologique, on aurait évidemment intérêt à prendre l’avion plus rarement, mais en restant plus longtemps sur place, en prenant réellement le temps de découvrir la destination, de s’imprégner de la vie locale, culturelle, sociale, de faire des rencontres… C’est ce que l’on appelle le slow tourism.

L’écotourisme est né quant à lui au tournant des années 70-80, avec l’idée de protéger les espaces grâce aux revenus du tourisme. Il progresse d’environ 20% par an. Mais, comme tout autre tourisme, il n’est pas totalement neutre pour l’environnement, il faut bien se déplacer, prendre l’avion ou le train, construire des hôtels et des routes. Il y a donc dépense d’énergie et production de déchets. Ce tourisme vert ferait toutefois plus de bien que de mal à la faune car il participe à la sauvegarde des espèces.

L’écotourisme est une manière de mieux voyager. Contre la standardisation du voyage, il y a un vrai mouvement qui ne peut s’accélérer que si les voyageurs le demandent. Et c’est le cas aujourd’hui. Les opérateurs de tourisme vont être obligés de se réinventer, poussés par une conscience et un besoin de transparence des voyageurs, qui voudront connaître la traçabilité de ce qu’ils consomment : nourriture, hôtel, etc.

(Source : RTBF)