L’agro-tourisme existe aussi aux antipodes. On peut séjourner dans une authentique ferme de l’outback devenue hôtel de charme.

« Que Dieu bénisse l’Amérique. Que Dieu préserve la reine. Que Dieu protège la Nouvelle-Zélande et merci le Christ pour l’Australie.« 
Russel Crowe

Une oasis providentielle au milieu de nulle part

Au cœur de la spectaculaire région de Murchison, Wooleen Station représente le cœur et l’âme de l’arrière-pays australien.
Cette station d’élevage joue un rôle de premier plan dans la préservation et le maintien de l’écologie unique de la région au panorama le plus ancien du monde.
Nichée dans des jardins spectaculaires, répertoriée par l’Australian National Trust, la demeure – plutôt luxueuse – permet de découvrir les grands espaces environnants. On vit sous le même toit que les propriétaires et hôtes, David et Frances. Les repas sont partagés autour de la table familiale. Les produits viennent du potager, et le pain frais est cuit chaque jour.

Un lobby au décorum éloquent

Maison d’hôtes

Avec sept chambres spacieuses de style édouardien et trois salles de bains, un maximum de dix invités sont acceptés pour assurer une expérience personnalisée et intime. Cette maison a été construite en 1918 et a été restaurée au fil des décennies pour inclure divers espaces de vie, de coins lecture et de salles à manger. On peut également se détendre à l’extérieur, avec des vérandas coloniales donnant sur des jardins luxuriants, au milieu de la propriété de 153 000 ha.

Le confort douillet des chambres

Ecologie

David et Frances s’appliquent à réhabiliter les garigues de leur immense domaine, fortement dégradé au temps de l’élevage intensif. Malheureusement, en raison de contraintes financières, ils ont dû y réintroduire du bétail avant même que le paysage ne se soit vraiment rétabli.
C’est un peu le jeu de l’oie : deux pas en avant, un pas en arrière, mais cela ne peut être évité à ce stade.
Ces efforts dépendent donc du budget disponible.

Une flore superbe, comprenant plusieurs espèces endémiques

Si l’agro-tourisme apporte une aide bienvenue, il ne couvre malheureusement pas le coût de restauration environnementale, notamment la construction de berges et la plantation de nouvelles espèces végétales reproduisant l’écosystème perdu.
La triste réalité est qu’une poignée d’éleveurs qui luttent pour gagner leur vie dans une industrie en difficulté depuis plus de 20 ans ne sont pas en mesure d’entreprendre une réhabilitation à grande échelle.

Une ancienne grotte d’aborigènes, à explorer aux confins de la propriété

Photos: pichonvoyageur.ch