Baléares sexe

Une interprétation du phénomène par l’artiste californien Ryan Schude

Une vidéo a fait le buzz sur les réseaux sociaux, montrant une jeune touriste offrant, dans une discothèque de Magaluf, de rapides fellations à plusieurs hommes. Selon la presse, le jeu consistait à répéter l’exercice en un minimum de temps pour gagner des boissons gratuites. Depuis, l’établissement a été fermé et condamné à 55’000 euros d’amende.

Magaluf, ça vous dit quelque chose ? Cette destination a la réputation d’organiser ce genre de vacances très chaudes. Dans des «balades», guidées par un animateur, les groupes font le tour des bars offrant des boissons illimitées contre une somme modique et des «jeux coquins»  mélangeant alcool et sexe. A Magaluf, avec 85% de touristes britanniques ou irlandais, rien n’est écrit en espagnol. «On it ’till we womit» («À fond, jusqu’à ce qu’on vomisse»), proclame un tee-shirt dans un magasin de souvenirs, faisant référence à une pratique consistant à atteindre l’ivresse le plus vite possible. Les autorités tentent de contrôler ces pratiques peu flatteuses pour l’Espagne.

Ce tourisme « low cost » semble toutefois limité à des zones très précises et petites, rassurent les responsables du développement local. Il est organisé par des entreprises britanniques, certaines respectueuses de la loi et d’autres beaucoup moins. Mais dans une région dépendante du tourisme – 13 millions de visiteurs y ont dépensé 12 milliards d’euros en 2013 -, les sanctions visent uniquement les entreprises, jamais les visiteurs. Toutefois, la capitale des Baléares, Palma, a approuvé récemment une disposition municipale sanctionnant le «balconing», jeu visant à se lancer de sa chambre d’hôtel dans la piscine. Ce défi a déjà causé la mort de plusieurs personnes ces dernières années.