« La savante », « la rouge », « la grasse ». Chacun des surnoms attribués à Bologne évoque l’une de ses caractéristiques. On pourrait ajouter « la fashionista », pour le shining de ses boutiques de fringues.

“Un homme qui n’aime pas l’Italie est toujours plus ou moins un barbare.”
Félicien Marceau

Plus ancienne université d’Europe, bâtie en briques, longtemps acquise au Parti communiste, la ville de 400 000 habitants attire les gastronomes comme les amateurs de culture et de lèche-vitrine.

Prélude

En Italie, il faudrait toujours commencer sa journée de bon matin, histoire de conjuguer – avant la foule – l’harmonie des façades et la saveur d’un cappuccino consommé en terrasse. Ici, le centre historique – un rien labyrinthique – fait la nique aux parapluies ; la capitale d’Emilie-Romagne aligne en effet des dizaines de kilomètres de galeries couvertes, en partie classées par l’UNESCO. Un record ?

Tout d’une grande

Par la richesse de son offre culturelle, la belle peut bien damer le pion à Milan ou Turin : musées et cinémathèque réputés, églises et palais à profusion…autant d’atouts à son inventaire, auxquels il faut ajouter pléthore d’étals gourmands.

On y fait provision de jambon de Parme, mortadelle, parmigiano reggiano et vinaigre balsamique…sans bouder l’une des ces irrésistibles chocolateries à dévaliser sous prétexte de prévenir toute hypoglycémie durant la balade piétonne.

Comme un clin d’œil vénitien…

Emblème

Repérez la fontaine de Neptune, emblématique épicentre touristique, à l’ombre de deux tours rescapées de la Renaissance, période durant laquelle la cité se donnait des airs de Manhattan médiéval, histoire de faire valoir sa puissance.
Toute proche, la mystérieuse basilica Santo Stefano fait figure de dédale, avec ses différentes églises érigées entre les VIIIe et XIIe siècles, reliées entre elles par un cloître et des cours secrètes.

Santo Stefano et le Restaurant Temakhino
Galerie Cavour

Métamorphoses

A l’instar des Pays-Bas et de la Grande Bretagne – entre autres – Bologne se met à transformer ses sanctuaires en lieux profanes. Ainsi, rue Farini, le Temakinho – restaurant hyper-trendy – a investi une chapelle. Et il se trouve à deux pas la rutilante galerie Cavour, véritable temple du luxe mondialisé.

Insolite

Quant au vénérable Palazzo Poggi, il abrite aujourd’hui l’une des collections municipales de cires anatomiques, jadis dévolues aux études de médecine (ici, plus précisément à l’obstétrique). Vous n’aurez jamais contemplé autant de fœtus in utero, dans les positions les plus alambiquées.

Y aller
Avec les CFF, Bologne n’est qu’à environ 5 heures du bassin lémanique.
Séjourner
Railtour propose des forfaits train-hôtel.

Photos : pichonvoyageur.ch