easyJet et Brexit

Pour easyJet, Brexit is complicate…

Pour les entreprises britanniques dont l’activité est européenne, le Brexit présente un risque majeur. EasyJet s’arrache les cheveux pour continuer à proposer des liaisons entre les villes européennes. Techniquement, une sortie de l’UE l’exclura des accords régissant le transport aérien européen. Elle ne pourra plus proposer des liaisons entre deux villes européennes hors du Royaume-Uni. Bien sûr, un compromis peut être envisagé (à noter que notre pays et la Norvège ne font pas partie de l’UE et leurs compagnies ont un accès total et illimité au ciel européen). La compagnie à bas coût devra négocier un certificat de transporteur aérien (CTA) dans un pays européen pour s’ouvrir le ciel de l’UE. La direction a annoncé l’été dernier avoir lancé un processus, sans dire avec quel État elle comptait négocier.

La question est épineuse, car EasyJet bouscule la concurrence dans la plupart des pays où elle dessert les aéroports. On voit mal Air France, frappé par une série de plans sociaux depuis plusieurs années, laisser l’État français (son premier actionnaire) accorder le précieux sésame à EasyJet. Car quand on parle de transport aérien, on parle aussi d’emplois et de risques de grèves. La France et l’Allemagne ont été particulièrement marquées ces dernières années. Chaque fois à cause du modèle des low cost.

Dans la perspective d’un “hard Brexit”, c’est-à-dire dans lequel les Européens ne voudraient accorder aucune concession à Londres, EasyJet serait contraint de créer un filiale dans un pays de l’UE.

(Source : Capital)