Quand le coronavirus profite à la fraude : démantèlement de plusieurs trafics de faux certificats de tests négatifs à la Covid-19.

« Le malade prend l’avis du médecin. Le médecin prend la vie du malade ».
Molière / Le malade imaginaire

Quand le doute s’insinue parmi les passagers…

Sept personnes ont été interpelées dans le cadre d’une enquête sur de faux certificats de tests négatifs vendus à l’aéroport de Roissy-Charles De Gaulle, afin d’embarquer sans passer par la case dépistage. Au total, 200 faux certificats ont été découverts dans les téléphones des personnes interpellées, faits sur place et permettant d’embarquer sur des vols internationaux.
Les faussaires, six hommes et une femme, ont ainsi été arrêtés et poursuivis des chefs d’accusation de faux, usage de faux et complicité d’escroquerie. Les faux certificats étaient établis en direct, en reprenant le nom d’un laboratoire existant, puis transmis aux acheteurs sur place sous forme papier ou mobile. Un sésame dont le prix variait entre 150 et 300 euros. Les sept personnes interpellées encourent ainsi jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 euros d’amendes. Le procès est d’ores et déjà prévu pour mars 2021.
De leur côté, les autorités espagnoles ont mis la main sur l’auteur d’autres faux certificats de la Covid-19. Il s’agit d’un médecin marocain exerçant à Murcia et Carthagène. Le praticien, disposant de deux cabinets médicaux, a remis près de 10 000 certificats de dépistage du Coronavirus aux membres de la communauté marocaine en Espagne. Il monnayait ses certificats de complaisance au prix fort. Poursuivi pour atteinte à la santé publique en encourageant la pandémie, le ressortissant marocain risque la prison et la radiation de l’ordre des médecins. Il a été traduit devant un tribunal.
Des voyageurs britanniques ont aussi avoué avoir eu recours à des certificats falsifiés de test négatif à la Covid-19, afin de prendre l’avion vers la destination de leur choix – au risque de contaminer les autres passagers.
Une véritable « industrie du faux test » serait ainsi en plein développement. Si le phénomène persiste, des pays pourraient refermer leurs frontières complètement. L’affaire renforce en tout cas l’argument des aéroports et du transport aérien en général : seuls les tests rapides avant le décollage permettront de retrouver la confiance des passagers, comme des pays de destination.

(Sources : Sortir à Paris / Marocains du monde / Air journal)