La Pandémie du coronavirus a terrassé les croisières. Peut-on réserver en comptant sur une reprise ?

« Un virus ne s’élimine que lorsqu’il a accompli son oeuvre »
Paul Masson / Les Pensées d’un Yoghi

La croisière s’amuse-t-elle toujours ?

En plein cœur de l’épidémie, les bateaux de croisière tenus à l’écart des ports, sans possibilité de débarquer leurs passagers, ont laissé des traces désastreuses pour le secteur. Cinq mois plus tard, les compagnies maritimes veulent faire oublier cet encombrant souvenir et regagner la confiance de leurs clients. Pour y parvenir, la filière affine son dispositif sanitaire, en misant sur une reprise des navigations en septembre.
Même si rien n’est encore acté, un test de dépistage devrait systématiquement être réalisé avant l’embarquement et le masque devenir obligatoire à bord. Pour rester en vase clos, les escales seront également réduites pour éviter les risques de contamination avec des personnes extérieurs à la croisière.
Le secteur a été à l’arrêt complet entre le 15 mars et la mi-juillet. Depuis, seule la Compagnie du Ponant a repris en France, avec des croisières limitées à 250 personnes. En Italie, le retour est progressif. Un premier navire de MSC Croisières a été autorisé à partir de Gênes le 16 août. Costa a reporté des départs.
La validation du protocole sanitaire est en attente pour le redémarrage des plus gros bateaux. Les passagers devront probablement présenter un test PCR de moins de 48 heures de validité ou réaliser un dépistage au moment de l’embarquement. Le port du masque sera obligatoire à bord et le service s’effectuera à table, pour éviter la proximité des buffets. Les systèmes d’air conditionné seront également adaptés pour apporter régulièrement de l’air extérieur. Le nettoyage des surfaces sera permanent, de même que la mise à disposition de gel hydroalcoolique. C’était déjà le cas avant l’épidémie, mais les bateaux de croisière embarquent un médecin à bord, une équipe médicale, ainsi qu’un laboratoire capable de prendre en charge un patient ou de réaliser des tests en cas de problème.
Il faudra rester dans le balisage mis en place par la compagnie, afin de s’assurer de ne pas mélanger les clients du bateau avec des personnes extérieures pour éviter tout risque de contamination. Les sorties seront limitées aux excursions organisées par la compagnie. Par exemple, pour le Ponant qui navigue en Corse, les débarquements sur des plages sont privilégiés, plutôt qu’en ville.
A priori il y a moins de risques à séjourner sur un bateau où tout le monde sera testé avant d’embarquer que dans un hôtel. Evidemment ce sera contraignant car les tests réalisés rallongent les délais d’embarquement, mais c’est l’assurance que personne ne soit contagieux à bord. Les contrôles seront donc drastiques et nombreux.
Nous constatons déjà des rabais importants entre -20 et -40% entre aujourd’hui et la fin novembre. Il est donc possible de faire de très bonnes affaires jusqu’à cette période. A partir de décembre ainsi que l’année prochaine, ce sera moins le cas, car les bateaux sont remplis par les reports des croisières annulées en 2020. Ces promotions concernent essentiellement des séjours en Méditerranée, car le reste du monde n’est pas encore totalement ouvert.

Des excursions strictement encadrées

(Source : Capital)