Le skyline futuriste de Shanghai
A lui seul, le nom de Shanghai dégage un irrésistible parfum d’exotisme. Toujours plus haut, toujours plus beau. Il faut reconnaître que la dernière tour de la mégapole en jette: imaginez une structure de verre enroulée sur elle même comme une feuille de cellophane !
Électrique et vibrante, Shanghai s’affiche déjà comme la vitrine de l’Empire du Milieu. De là à se présenter comme la métropole du 21ème siècle, il y n’y a qu’un pas. Son maire Han Zheng l’a déjà franchi.
Au total, l’agglomération la plus effervescente de ce début de XXIème siècle a édifié plus de 4’000 tours. A l’horizontale, les statistiques ne sont pas moins vertigineuses: près de 2’500 kilomètres de routes ont été construites dans le centre et la périphérie. Elles n’existaient pas il y a une décennie. Pour mener à bien cette révolution urbaine, les autorités annonçaient par affichage la démolition d’arrondissements entiers. Il fallait faire place à du nouveau, à du grandiose.
La rivière Huangpu est à Shanghai ce que la Seine est à Paris: une ligne de démarcation entre quartiers contrastés. Rive gauche : Puxi, là où survivent quelques vieux quartiers chinois et les plus belles façades des Années Folles. Rive droite : Pudong, où des paysans trimaient encore il y a 20 ans dans le bourbier des rizières et potagers. C’est ce terreau- là qui s’est avéré fertile pour une forêt de béton: la ville nouvelle, la plus ambitieuse parmi une bonne douzaine de projets similaires exposés au musée de l’Urbanisme.
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