Européenne et photogénique, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, Strasbourg a de quoi émerveiller le visiteur. Il faut la découvrir après l’agitation des marchés de Noël.
« Cette ville de Strasbourg me plaît plus que je ne puis dire. J’aime ce caractère alsacien, quelque chose d’hospitalier et de libre ; j’aime cette cathédrale si prés de moi, j’aime surtout le voisinage du Rhin. Il me fait penser à tout ce qu’il y a d’illimité dans l’histoire. »
Edgar Quinet
Histoire
Si l’on entame généralement la visite à la cathédrale, ce n’est pas seulement pour en admirer les impressionnantes dimensions; c’est aussi pour se retrouver là où s’étendait la première ville de garnison romaine. La topographie des lieux explique que les stratèges de Rome aient choisi cette position. S’il ne reste pas grand-chose de l’antique Argentoratum, les nombreux vestiges médiévaux témoignent encore de l’Age d’Or de la cité, prospère au temps du Saint Empire romain germanique.
Goûts et couleurs
Les mordus d’art et architecture peuvent photographier d’étonnantes bâtisses médiévales, comme quelques réalisations majeures de l’architecture moderne et contemporaine. Une balade dédiée aux « Histoires et anecdotes galantes » – de Casanova au Maréchal de Saxe – énumère les nombreuses célébrités ayant fricoté dans les hôtels de la place. Les fans de terroir et bonne bouffe peuvent s’initier à la petite histoire des winstubs, auberges et brasseries. Enfin, la belle alsacienne peut aussi attirer les amateurs de bonnes affaires, notamment en période de soldes.
Atmosphère
La vaste place Kléber et les artères voisines se révèlent les plus propices au lèche-vitrines : séduisantes rues des Tripiers ou de l’Ecurie, des Echasses ou des Grandes-Arcades. Les venelles aux pittoresques demeures corporatives bordant la place Gutenberg n’ont guère changé depuis le temps où l’érudit y développa l’imprimerie. C’était en 1440.On admire surtout la rutilante Maison Kammerzel, favorite des instagrammeurs.
Musique
Sait-on que Mozart donna des concerts au No 29 de la rue des Serruriers, et – à quelques pas de là – qu’un certain Rouget de Lisle composa le Chant de l’Armée du Rhin, devenu la Marseillaise ? Aujourd’hui, ce sont les accents du rap ou de la techno qui s’échappent des boutiques de fringues, tatouages ou vinyles.
En vedette
S’il ne fallait voir qu’un quartier strasbourgeois, ce serait sans conteste la “Petite France”, si pittoresque qu’il semble n’avoir été bâti que pour le négoce des cartes postales : ce décor de cinéma – avec ses ruelles pavées et ses adorables habitations à colombages – se reflète dans une rivière ponctuée de passerelles et d’écluses.
A table !
Ce ne sont pas les bonnes tables qui manquent à Strasbourg, fief de la bière, du foie gras et de la choucroute (les recettes offrent une grande variété, incluant charcuteries ou poissons). A côté de ces mets emblématiques, bien d’autres figurent à la carte des restaurants, comme le Flammekueche (tarte flambée) et les spaezele (variétés de pâtes).
Un peu de discernement ou d’intuition s’avère toutefois nécessaire afin d’éviter les pièges à touristes.
Y ALLER, SEJOURNER
Le plus pratique est d’opter pour le rail avec Frantour. Compter 75 minutes au départ de Bâle-SNCF.
Frantour propose en outre toute une gamme d’hôtels conviviaux.
Photos : pichonvoyageur.ch
Très intéressant vos commentaires sur Strasbourg.
Strasbourgeoise de naissance,née proche de ‘la Petite France ‘.
Je réside à 250kms de là,mais quel plaisir de faire un tour en Alsace régulièrement .Merci.