L’incroyable apothicairerie de l’Hôpital Saint-Jacques reflète la prospérité de la ville au temps du Roi Soleil.

« Le meilleur remède ne s’achète pas à une pharmacie et sur ordonnance. Le meilleur remède, vous l’avez en vous et il s’appelle l’instinct de vivre. »
Paul Toupin

Un voyage à Besançon ne devrait jamais faire l’impasse sur l’un des plus fabuleux trésors de la capitale franc-comtoise : l’antique pharmacie de son Hôpital Saint-Jacques.

Un peu d’Histoire
Les origines de cette pharmacie remontent à 1686, année où débute la construction du bâtiment. Les premiers malades y sont accueillis cinq ans plus tard. Ce site est si impressionnant qu’il fait dire à un ministre du roi de France : « Ici, ce sont les gueux qui sont les mieux logés ! ».
Dès 1667, des religieuses hospitalières venant de l’Hôtel-Dieu de Beaune forment une communauté au service des malades, assurant les soins sous la surveillance des autorités.

L’hôpital compte parmi ses membres un maître-apothicaire réputé : Gabriel Gascon, chargé de l’organisation de la pharmacie. C’est à lui, donc, que l’on doit sans doute ce fabuleux décor.

Des pots et des potions

Une très grande variété de médicaments est attestée dans cette officine, ainsi que 250 pots de faïence et porcelaine, 200 coffrets et de très nombreux ustensiles appelés Albarello, Pot canon ou Chevrette. Les étiquettes en disent long sur les « drogues » (comme on disait à l’époque) et les ingrédients entrant dans leur composition.

Photos: pichonvoyageur.ch