Agression, ivresse, incivilité et autres gestes déplacés durant un vol commercial ne demeureront plus impunis.
« Nous étions une bande d’effrontés, de jeunes roués (entre seize et dix-neuf ans) qui mettions notre honneur à tout oser en fait d’indiscipline et d’insolence ».
Valéry Larbaud / Fermina Marquez
En 2017, il y a eu 8731 incidents de passagers indisciplinés sur des vols opérés par des compagnies aériennes membres de l’IATA, contre 9837 l’année précédente. Une grande majorité des incidents impliquaient une consommation excessive d’alcool.
Les incidents impliquant des passagers indisciplinés étaient devenus moins fréquents avant la pandémie, mais les infractions plus graves. Les cas dans lesquels des passagers ont brandi des armes ou menacé la vie de passagers ou de membres d’équipage sont passés de 66 en 2016 à 279 en 2017. Ceux définis comme une violation du poste de pilotage, un acte de sabotage ou une menace crédible de saisie de l’avion – ont bondi de 20 à 50.
Environ 60% des incidents survenus à bord étaient demeurés impunis. Un homme accusé d’avoir agressé sexuellement un voisin de siège lors d’un vol de Los Angeles à Panama en 2017 a peut-être échappé aux poursuites en raison de la confusion quant à savoir qui a compétence pour poursuivre des crimes sur des vols internationaux.
Le gouvernement suisse vient d’adopter le protocole international qui permet de punir les infractions là où l’appareil se pose. Ce document liste les infractions les plus graves. Seront sanctionnées toute violence physique ou menace de violence contre un membre d’équipage ainsi que tout refus d’obéir à un ordre du commandant de bord. Les compagnies aériennes auront le droit de recouvrer des dommages et intérêts auprès du passager débarqué (à noter que le coût du détournement d’un avion en raison d’un passager indiscipliné peut varier de 10 000 $ à 200 000 $, selon les circonstances). Le commandant de bord pourra demander l’aide des agents de sûreté en vol. Le statut de ces agents est précisé.
