Les jardins chinois invitent à la flânerie. En Suisse comme dans l’Empire du Milieu, ces espaces cherchent à recréer l’image d’une nature idéale.
“Pour faire un jardin, il faut un morceau de terre et l’éternité.”
Gilles Clément
A Zurich
Le jardin chinois de Zurich , construit en 1993, se situe entre la Bellerivestrasse et la Blatterwiese, non loin du Zürichhorn. Il s’agit d’un cadeau offert par la ville jumelée de Kunming. Selon la tradition du Yunnan, cet écrin combine des aménagements d’architectures, de collines, de rocailles et de plantes qui – pour les Chinois – ne constituent pas uniquement des décorations, mais symbolisent également la source des sentiments et des espoirs humains.
Avec sa croissance toujours intense au fil des années, le pin évoque la longévité. Les formations rocheuses structurent l’espace. Elles servent également à diviser les surfaces et à diriger le regard vers le palais aquatique, situé au centre. Un court chemin tortueux invite à flâner le long d’une bambouseraie.
A Hong Kong
Le jardin Nan Lian, aménagé à Hong Kong en 2006 – sur 3,5 hectares – est un parc classique de la dynastie Tang (entre le VIe et le début du Xe siècle) d’une grande beauté où chaque colline, roc, plante ou structure en bois s’insère selon des règles et des méthodes traditionnelles.
Les plans d’eau sont remplis de poissons japonais (les fameuses carpes koï). On visite aussi une galerie de boiseries chinoises, un couvent et une maison de thé. Pas un papier à l’horizon, pas une branche au sol ; tout n’est qu’harmonie contrastant avec le rempart de gratte-ciel qui encercle ce havre de paix. Pourtant, ce dernier n’a pas toujours été aussi zen. On le nommait autrefois « Sin City » (la ville des péchés) en raison de la drogue, de la prostitution et des gangs qui y sévissaient.
Y ALLER
De Zurich, Cathay Pacific opère des vols directs vers Hong Kong.
Pour Zurich, en train, compter environ 2 h 30, au départ de la Romandie.
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Photos : pichonvoyageur.ch er DR
