La capitale autrichienne est aussi celle des monuments baroques, comme Soleure, la plus belle ville de ce style en Suisse.
« Tout sur terre est baroque. Le bateau n’est pas plus fait pour la mer que pour le ciel. »
Robert Desnos
Lorsque Paul III convoque le Concile de Trente (en 1542) pour répondre à Martin Luther, il ne se doute pas que la séparation des deux courants du catholicisme inspirera aux partisans de l’église romaine ce style fait de grandeur et – souvent – de pompe.
Cathédrale Saint-Ours-et-Saint-Victor
Savez-vous quel est le nombre magique de Soleure ? C’est le onze : 11 musées, 11 églises, 11 fontaines, etc. Même la bière locale porte le nom d’Öufi, (ou 11). Mais, dans la « cité des ambassadeurs français », c’est la cathédrale qui répond le mieux à cette extravagance numérique. Sa reconstruction a duré 11 ans, son beffroi abrite 11 cloches, ses bancs sont disposés par rangs de 11, les tuyaux de son orgue se divisent par groupes de 11 et le sanctuaire compte 11 autels. Qui dit mieux ? Sans doute l’inventaire des autres monuments de même style disséminés à travers la « plus belle ville baroque de Suisse ». Son offre culturelle séduit annuellement les cinéphiles aux Journées de Soleure et les amateurs d’art au Kunstmuseum.
Eglise des Dominicains
Au temps de la Réforme, Vienne avait choisi de rester au sein de l’église catholique romaine. Là aussi, l’héritage baroque s’applique à narguer tout ce que les réformistes avaient d’austère. En témoigne la belle église des Dominicains, reconstruite sur ordre de Ferdinand II de Habsbourg, dès 1631, selon un modèle romain (référence pour une grande partie des églises construites au 17e siècle). A l’intérieur règne le stuc avec ici et là quelques îlots de peintures superbement mis en valeur par une récente restauration. D’ailleurs, la métropole tout entière étonne désormais par l’éclatante blancheur de son patrimoine architectural rafraîchi.