L’aéroport « Willy Brandt » (BER) a enfin ouvert ses portes, quatorze ans après le début de sa construction et une incroyable série noire.

« Les aéroports étaient des endroits étranges : lorsqu’on y pénétrait, on n’était pas encore parti et, pourtant, on avait déjà quitté le pays dans lequel on se trouvait… »
Patrick Cauvin / Pythagore je t’adore

Rien n’aura été épargné à l’aéroport berlinois « Willy Brandt » (BER) qui vient remplacer les aéroports de Tegel (TXL) et de Schönefeld (SXF). 2011 aurait en effet dû être l’année officielle de son inauguration. Mais des défaillances en série ont sans cesse freiné son ouverture : dispositifs de sécurité incendie et système d’éclairage HS, escaliers mécaniques trop courts, erreurs de planification, défauts de construction, soupçons de corruption… Des malfaçons, des pannes et des négligences qui ont terni la réputation de l’Allemagne. Et qui ont provoqué une vague de dérisions internationale.
L’entrée en service officielle du nouvel aéroport international de Berlin s’est donc faite avec l’atterrissage de deux avions spéciaux de Lufthansa et d’Easyjet, en provenance respectivement de Munich et de l’aéroport berlinois voisin de Tegel.
Cette inauguration intervient en pleine crise sanitaire, au pire moment de l’histoire du secteur aérien. Car même si le trafic avait lentement repris cet été, les nouvelles restrictions aux voyages mises en place en Allemagne et en Europe, pour endiguer la deuxième vague de la pandémie, vont de nouveau frapper le secteur…de quoi donner des sueurs froides aux gestionnaires de la plateforme, dont le coût initial, estimé à 1,7 milliard d’euros, a déjà grimpé à… 6,5 milliards.
Pour aider l’aéroport et assurer l’avenir des 20 000 personnes qui doivent, à terme, y travailler, les autorités ont déjà débloqué 300 millions d’euros pour l’année 2020. Des aides financières qui devront sans doute être prolongées en attendant que le nouvel aéroport international de Berlin puisse prendre toute son ampleur.

(Source : Tour Hebdo)