Longtemps ignorée des voyageurs, la destination fait figure d’étoile montante. Entre l’île du nord, qui offre un climat subtropical, et l’île du sud, aux paysages alpins, cet éden des Antipodes a tout pour séduire les randonneurs.

“La Nouvelle-Zélande n’est pas un petit pays mais un grand village.”
Peter Jackson

Milford Sound

À mesure qu’ils progressent vers la côte, les croisiéristes du NCL Spirit découvrent, à travers les brumes matinales, de hautes falaises tapissées de végétation. Les roches plongent à pic dans une mer d’un beau vert jade où s’ébrouent phoques et cétacés. Classé par l’UNESCO, c’est le territoire d’une randonnée souvent vantée comme l’une des plus belles du monde. Elle traverse d’anciennes vallées glaciaires de la région des fjords (Fiordland), ponctuées de cascades, de fougères géantes et d’arbres centenaires abritant des oiseaux de toutes sortes. On comprend que ce décor ait pu attirer le réalisateur du Seigneur des Anneaux pour certaines scènes de son adaptation cinématographique.

Découvreurs

Quoi de plus excitant que d’emboîter le pas au navigateur britannique James Cook qui, le premier, s’aventura sur ces terres peuplées de Maoris (en 1770). L’explorateur fut bientôt suivi par les chasseurs de phoques, véritables exterminateurs de l’espèce, au début du XIXe siècle.

James Cook

Laisser son empreinte ?

…pas vraiment du goût des autorités protectrices de l’environnement, lesquelles n’autorisent chaque jour qu’une poignée de promeneurs à parcourir le Milford Track, et toujours dans le même sens: du sud au nord. Si l’on dépasse parfois des visiteurs, on n’en croise donc jamais.

Itinéraire

On part de Queenstown, jolie bourgade qui s’est vu décerner le titre de capitale mondiale de l’aventure (c’est ici qu’est né le saut à l’élastique, en 1983, et que s’est développée la pratique du jetboat en rivière).
Le premier jour de marche – sur quatre, en général – permet de se familiariser avec une forêt humide millénaire à laquelle des arbres aux branches tortueuses confèrent un caractère japonisant. Enjambée par des ponts suspendus et des passerelles en bois, la rivière Clinton serpente en contrebas. La balade ne présente aucun danger sérieux: point de serpent ou d’araignée velue. Les oiseaux ne semblent pas effarouchés par la présence humaine.

Sites moins accessibles

Doubtful Sound – autre très grand et imposant fjord néo-zélandais qui abrite l’une des populations les plus australes du monde du grand dauphin, des manchots, des otaries, etc. – et Dusky Sound, attirent aussi leur lot de curieux.
Face à cet engouement, le ministère du Tourisme néo-zélandais entend privilégier les visiteurs à fort potentiel. Cette réorientation post-pandémique est contestée par nombre d’experts. Les riches contribuent-ils vraiment davantage à la croissance nationale que les routards ? Ces derniers restent en effet plus longtemps et donc, dépensent plus. A l’opposé, les voyageurs fortunés ont pour habitude de surconsommer les séjours courts dans différentes destinations. Ils y passent donc moins de temps, et y dépensent logiquement moins.

Y aller

Les fjords comptent parmi les escales que propose Norwegian Cruise Line dans ses croisières Australie / Nouvelle-Zélande…une façon pratique et confortable de découvrir les Antipodes sans avoir à refaire ses valises et en maîtrisant son budget grâce aux tarifs all inclusive (tout compris).

Photos: pichonvoyageur.ch