Le cocotier de mer (Lodoicea maldivica) est un palmier originaire des Seychelles qui produit la plus grosse graine du monde. Chacun voudrait en faire un trophée.

« Quand vous secouez un cocotier, ne vous demandez pas pourquoi les noix vous tombent sur la tête ».
Inna Abakar Sabone

A l’état brut

Il n’y a guère qu’une poignée de scientifiques pour l’appeler par son nom officiel . Ce fruit pèse entre 20 kg et 45 kg pour une cinquantaine de centimètres de diamètre (dix fois plus qu’une pastèque). Il figure sur les armoiries des Seychelles.

Biotope

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui a placé l’espèce dans sa liste rouge, il ne resterait guère plus que 8 000 cocotiers dans le monde et vivant à l’état sauvage, répartis dans moins de six sites et sur les seules îles seychelloises de Curieuse et Praslin.
La vallée de Mai, nichée au cœur de cette dernière, abrite l’une des plus grandes forêts de cocotiers de mer.

Merveilleux environnement seychellois
Un arbre à croissance longue

Fragilité

Il faut une bonne vingtaine d’années pour qu’un cocotier atteigne sa taille adulte et produise ses premiers fruits.L’espèce a perdu 30 % de sa population en trois générations.
La faute, d’abord, au braconnage.

Le drame du coco-fesses est d’être un fruit légendaire, très prisé en Asie, où on lui trouve des vertus (forcément) aphrodisiaques. Sa rareté en fait un produit de luxe. Une coque vidée de coco-fesses se négocie ainsi autour de 300 CHF l’unité, et plus de 400 CHF le kilo si la pulpe est encore comestible.

Très recherché comme objet de décoration

Annus horribilis

En 2014, 228 noix furent arrachées aux cocotiers par des braconniers. Pour sauver le symbole de la nation, l’Etat a pris les grands moyens.en multipliant les patrouilles et en créant une force d’intervention spéciale. Un voleur de coco-fesses risque aujourd’hui 35 000 CHF d’amende et deux ans de prison. Aujourd’hui, seules quelques noix tombées au sol sont ramassées chaque année et leur coque vidée vendue aux touristes.

Source : Le Monde / Bruno Meyerfeld