Lugano se raconte dans les contrastes de ses espaces urbains.
« L’architecture est le grand livre de l’humanité, l’expression principale de l’homme à ses divers états de développement, soit comme force, soit comme intelligence. »
Victor Hugo
D’où vient donc cette exquise sensation italianisante, à peine débarqué à Lugano ?… Des terrasses animées, des palmiers, des griffes milanaises, exposées dans les vitrines de la luxueuse Via Nassa ? De tout cela, bien sûr, mais aussi de ces foisonnants amalgames architecturaux, si typiques du Sud.
Suivez le guide !
Comme Rome ou Naples, a ville expose ainsi son mille-feuilles historique d’une façade à l’autre, d’une église séculaire à un bâtiment futuriste, parfois imbriqués l’un dans l’autre. Si cette disparité peut choquer au premier abord, l’œil ne tarde pas à s’en amuser.
L’oreille, elle, reste attentive aux commentaires de guides érudits, au faite des inévitables polémiques attachées à chaque nouveau projet : “Ici, des squatters ont investi une bâtisse menacée de démolition, et qu’ils présentent comme historique ; là des graffeurs ont été invités à mettre un peu de couleur sur une construction typique des années 70, jugée tristounette”. Guido De Sigis, enseignant en architecture, s’en réjouit.
Au-delà du vandalisme
Comme ailleurs, on assiste parfois à la floraison de graffitis sans autre intérêt que de marquer le territoire de leur auteur. Mais on photographie aussi dans cette cité aux innombrables arcades des fresques murales élaborées avec talent, telles ces baleines de Nocrew, messagères de préoccupations écologiques.
Le Street Art Tour s’impose donc pour bien comprendre l’évolution de la ville et l’engouement des locaux pour leurs célèbres bâtisseurs : Mario Botta ou Aurelio Galfetti – entre autres – initiateurs de l’Accademia di architettura de Mendrisio. Cette école s’impose depuis 1998 par la qualité de son enseignement et par sa stimulante différence.
Photos . pichonvoyageur.ch
