Le plaisir conjugué du bateau, de la télécabine et du train à crémaillère.

“Au Rigi, nous ne pouvions parler. Nous pouvions à peine respirer. Nous pouvions seulement être en contemplation dans une extase ivre et en jouir.”
Mark Twain

Le premier chemin de fer de montagne fête cet été son 150e anniversaire, une bonne occasion de l’emprunter pour gagner l’un des sommets mythiques de la Suisse centrale.

Un bateau romantique

L’aventure commence au débarcadère de Lucerne, face à la gare. En rêvant au Mississippi, on a choisi le bateau équipé de roues à aubes. Un départ idyllique, avec le fameux Kapellbrücke – plus long pont couvert en bois d’Europe – en toile de fond. Avec ses boiseries rétro, le petit salon de 1ère classe ne manque pas de romantisme, mais les enfants préfèrent observer la machinerie parfaitement huilée qui propulse le bâtiment.




On passe devant une kyrielle de palaces Belle Epoque, puis au large du Musée des Transports. Trois arrêts plus loin, nous voici déjà à Vitznau, l’escale où l’on change de moyen de transport.

Une télécabine vertigineuse

On s’étonne de l’incroyable portée du câble soutenant la cabine capable de transporter une bonne vingtaine de passagers jusqu’à Kaltbad, une station de moyenne altitude où quelques curistes savourent à ciel ouvert les bienfaits de l’oxygène et de l’eau thermale bien tempérée. On s’y offrirait bien une baignade si le voisin train à crémaillère ne sifflait déjà le départ pour son terminus au sommet du Rigi.

Le parcours étonne par sa déclivité et la charme des quelques petites gares où certains promeneurs débarquent pour randonner dans les environs. Ceux qui longent la voie ferrée ont le sentiment de se retrouver dans un véritable jardin botanique où des étiquettes identifient la flore sauvage.

Un unique point de vue

Et nous voici au sommet du “sempiternel Rigi”, selon l’expression de Léon Tolstoï. Un panorama à couper le souffle, comme on dit, avec son impressionnant dégagement sur le lac des Quatre-Cantons.
Pour redescendre, pourquoi ne pas s’offrir une balade facile jusqu’à Kaltbad, et y reprendre là le vénérable tortillard ?

PRATIQUE : il existe un « Tell Pass » donnant accès à tous les transports de la région, ainsi qu’un « Passeport des musées lucernois » pour les musées.