Les acteurs du tourisme (voyagistes, destinations, hôtels) invitent les télétravailleurs à voyager sans associer cette idée aux vacances.

 » Je ne sais pas ce que les gens font en vacances, c’est une perte de temps. Je ne connais pas de plus grande joie que de travailler « .
Shimon Peres

Le teletravel semble avoir le vent en poupe en ces temps troublés : continuer de travailler tout en profitant d’une destination, dans son propre pays ou à l’étranger.
Les Émirats arabes unis, par exemple, misent sur ce concept. Ils ont lancé un nouveau programme de visa, valable un an, pour les voyageurs qui souhaitent télétravailler pour l’entreprise de leur pays d’origine tout en vivant sur une longue durée à Dubaï. C’est le cas aussi de l’île Maurice, qui a annoncé récemment introduire un nouveau visa premium – valable pour une période d’un an et renouvelable – afin d’encourager les visiteurs à venir découvrir la destination pour de longs séjours. Parmi les catégories éligibles, on retrouve ainsi les investisseurs et les professionnels qui souhaitent s’installer avec leur famille et travailler à distance.
Et pas besoin de partir très loin non plus pour profiter de l’idée. Le teletravel pourrait bien exploser dans les zones dites vertes, ou en montagne.
Les bienfaits semblent nombreux pour voyageurs salariés comme indépendants : un espace de vie et de travail parfois plus adapté que le simple bureau installé chez soi, une vraie coupure avec le quotidien et une découverte d’une nouvelle culture, d’une nouvelle ville ou d’un nouveau pays. Mais les avantages sont aussi de taille pour les entreprises, qui peuvent se réinventer en préférant délaisser un loyer excessif pour contribuer au confort de leurs employés amenés à travailler autrement.
Pour les destinations comme pour les voyagistes, ce nouveau public qui part pour du long terme vers un ou plusieurs pays (évidemment, lorsque cela est autorisé) sera donc moins réfractaire à se conformer aux protocoles sanitaires en vigueur, et en particulier à la mise en quarantaine imposée par de nombreuses destinations.

(Source : Quotidien du Tourisme / Brice Lahaye)