La Thaïlande a fait de Pattaya la capitale du sexe tarifé où se pressent les mâles du monde entier. Cette station balnéaire se trimbale, depuis des lustres, l’image du plus grand lupanar à ciel ouvert…non pas du pays, mais du monde.
Construite à la va-vite durant la guerre du Vietnam à deux heures de route de Bangkok, la ville se résume à une poignée de rues et de ruelles qui irrigue une suite ininterrompue de troquets, de salons de massage, de cabarets porno, de bars à go-go et d’hôtels plus ou moins borgnes. On y repère aussi des palaces flambant neufs financés par on ne sait qui.
Pas de temples exotiques ou de paysages enchanteurs, mais une sorte de Las Vegas asiatique totalement désinhibé où la monoculture du jeu serait remplacée par celle du sexe. Sous une nuit saturée de néons criards, des filles aux cheveux lisses, talons hauts et short court hèlent le chaland, pour l’attirer à l’intérieur des clubs.
Les prostituées sont loin d’être les seules à gagner leur vie de leur activité, qui est aussi la vache à lait des patrons des bars et des salons de massage, des taxis, des mafias et – disent certains – des policiers pourtant chargés de lutter contre elle.
Aujourd’hui, ces prostituées peuvent espérer gagner entre 2 000 et 5 000 CHF par mois, soit dix fois le salaire moyen en Thaïlande, où la prostitution est pourtant illégale. Mais les patrons de bars contournent la loi en n’employant officiellement les filles que pour occuper les clients et discuter avec eux.
L’organisme public Dasta, qui a pour but de promouvoir le tourisme durable en Thaïlande, a désormais dans sa ligne de mire Pattaya. Il souhaite en faire une destination touristique familiale.
(Sources : le Point, Marianne, Thailandefr)