Une navigation d’une douzaine de jours emmène les croisiéristes de Sydney à Auckland (ou dans le sens inverse) avec une escale à Melbourne et dans les principaux sites côtiers néo-zélandais.
“Cette croisière est un calendrier de l’avent. Chaque jour, une nouvelle surprise attend derrière la fenêtre. Vivement la prochaine.“
Virginie Grimaldi
Pour beaucoup, visiter les Antipodes constitue le voyage d’une vie. Le faire à bord d’un paquebot peut résoudre bien des problèmes d’organisation. Quels sont les points forts et les désavantages d’une telle option ?
La destination
L’Australie et la Nouvelle-Zélande, c’est très loin. Mais ces pays offrent une telle diversité de paysages et de cultures qu’ils ont tôt fait d’effacer la fatigue du voyage. Comment ne pas être fasciné(e) par les grands espaces, le spectacle de la nature, l’exotisme de la faune et de la flore, la qualité de vie et la gentillesse des autochtones ?
Bien sûr, la croisière limite cette découverte aux territoires maritimes, ce qui peut s’avérer frustrant en considérant l’intérêt des immenses espaces intérieurs. Mais cette approche fut celle des découvreurs…alors pourquoi ne pas vivre les émotions des premiers Européens qui y débarquèrent: le Portugais Cristóvão de Mendonça, le Britannique James Cook, parmi beaucoup d’autres ?
Les escales
Les ports sont reliés aux centres urbains par des navettes gratuites ou payantes (15 USD) selon les destinations. Les villes sont très sûres, très propres, et souvent intéressantes pour l’architecture et le shopping. On en découvre facilement l’essentiel à pied. Il faut s’inscrire pour les excursions plus lointaines et payantes.
Se balader sur terre ferme est souvent l’occasion de fraterniser avec les habitants de régions apparemment paradisiaques. Leur point de vue peut nuancer cette impression.
Le navire
Quelle compagnie choisir ? L’américaine Norwegian Cruise Line fait figure de leader dans cette partie du monde, surtout depuis qu’elle y a affecté son Silver Spirit, un paquebot baptisé au tournant du nouveau millénaire et totalement rafraîchi il y a deux ans. Cette unité intègre tout ce qu’on attend d’une ville flottante avec un bon service et agencement des cabines. Avantage souvent évoqué: ne pas avoir à faire et refaire ses valises.
Divertissements
Gratuits, les spectacles du Stardust Theatre sont bluffants La troupe de chanteurs et danseurs embarqués n’a pas grand-chose à envier aux artistes de Broadway. Il faut y ajouter les musiciens et animateurs qui multiplient leurs prestations à bord, notamment durant les journées passées en pleine mer. Choix de films renouvelés en permanence sur le canal interne de la télé.
Gastronomie Internationale
La nourriture du forfait est excellente. Buffets très variés et restaurants standards (à la carte) de bon niveau. Pour un petit extra: service impeccable et attentionné aux restaurants – payants – de spécialités japonais, français, italien et steak house.
Passagers
Des centaines de voyageurs de toutes nationalités se retrouvent à bord.
La moyenne d’âge et d’environ 53 ans. On croise des ados, des familles avec enfants, beaucoup d’Américains (généralement en surpoids).
Aucune promiscuité – sauf à l’embarquement et au débarquement – tant les espaces communs sont vastes et diversifiés.
Toute la communication se fait exclusivement en anglais, mais certains membres d’équipage parlent français.
Le prix
Des offres promotionnelles à 600-700 CHF peuvent paraître incroyablement attractives pour une cabine (intérieure, 2 pers.) en pension complète. Il faut toutefois y ajouter le prix des vols, les pourboires obligatoires et autres excursions dont certaines sont facturées 350 CHF la journée.
L’addition a tôt fait de prendre l’ascenseur, surtout si l’on a du mal à résister à toutes les tentations menaçant le client captif: accès au WiFi, casino, spa, restaurants gastronomiques, boutiques hors taxes, photos souvenirs et autre boissons alcoolisées. Peut-être vaut-il mieux opter pour les forfaits qui incluent certains de ces extras.
Ecologie
Légitimement, l’industrie des croisières se trouve dans le collimateur des défenseurs de l’environnement pour ses émissions nocives. Des progrès sont en route – notamment le recours à des carburants moins lourds et l’électrification des navires à quai – mais ces mesures semblent encore symboliques au regard du réchauffement climatique. Les passagers du Norwegian Spirit sont exhortés à ne rien jeter par- dessus bord…Pourrait-on aussi les encourager à compenser leur bilan carbone ?
Photos: pichonvoyageur.ch
