Cuba tourisme

Exubérance et pittoresque chez les Castro

Raul Castro vient de visiter la France. Le président Hollande l’a reçu en grande pompe : les affaires sont les affaires. Pourtant, le chemin vers le respect des droits de l’homme est encore long sur ce territoire caribéen, comme ne cessent de le rappeler de nombreux dissidents (lire « Cuba: une utopie cauchemardesque« , de Javobo Machover).

Ces considérations ne semblent pas rebuter les amateurs de plages, soleil et Daiquiri. Depuis l’assouplissement des relations entre la Havane et Washington, des centaines de milliers de visiteurs américains – tous munis de visas spéciaux – viennent découvrir l’île communiste qui leur était interdite depuis plus de cinquante ans. Et beaucoup d’entre eux sont étonnés d’y croiser autant d’autres visiteurs venus du monde entier. C’est que la destination fait aussi figure d’alternative à celles – notamment du Maghreb – jugées dangereuses.

Mais l’île peine à faire face à cet afflux. Les infrastructures sont vétustes et insuffisantes. Il manque des chambres d’hôtels, des taxis et des bus. Il y a même une pénurie de guides touristiques. Le secteur de la restauration connaît des difficultés d’approvisionnement. Les restaurateurs n’avaient pas imaginé une si forte fréquentation. Le gouvernement cubain cherche des investisseurs étrangers pour développer le secteur, mais la demande a déjà largement dépassé l’offre. Même si les prix ont quadruplé, dans les mois à venir, il sera sans doute compliqué de trouver une chambre d’hôtel disponible à Cuba.