Ancienne capitale impériale, cette ville est un passage obligé pour qui souhaite découvrir les reliques du Japon d’autrefois: nombreux monuments et jardins du VIIe au XIXe s.
« Un après-midi de Kyoto dans l’espace d’un cerisier me voici hissé tout en haut de l’ivresse d’exister.”
René Depestre
Contrairement à Tokyo ou Osaka, l’essentiel de Kyoto peut se visiter à pied, en raison d’une plus modeste superficie. En dépit des rues à angle droit, un système de repérage illogique favorise néanmoins tous les égarements…mais ces derniers conduisent souvent à la surprise de temples somptueux (comme l’incontournable Pavillon d’Or (Kinkaku-ji), de jardins insolites (le Ryoan-ji, purement minéral) ou de vénérables quartiers, comme Gion, fief de boutiques ultra-chic et des dernières geishas, au visage blafard et au maintien parfait.
Non-instagrammable !
C’est une décision pour le moins surprenante. Le conseil des habitants du quartier du Gion – haut lieu touristique – a décidé d’interdire la prise de photos. Seule la rue principale, Hanamikoji, est épargnée. La raison: le comportement déplacé des touristes. Certains visiteurs n’hésitaient pas à pénétrer dans les propriétés privées, à arracher des lanternes en papier ou encore importuner les geiko et les maiko (noms donnés aux geishas et à leurs apprenties) pour décrocher le cliché original à poster sur les réseaux sociaux.
Séjourner dans un ryokan (auberge traditionnelle)
Voici votre chambre : au premier abord si minimaliste, avec sa petite alcôve zen décorée d’un parchemin, cernée de cloisons de papier fin tendu sur lattes croisées. Mais les portes coulissantes révéleront bientôt tout ce qui assure ici le plus exquis des conforts, y-compris les futons, installés soleil couchant. Après avoir vérifié la bonne température de votre bain, déjà coulé dans sa cuve de bois, vous ne quitterez plus votre kimono.
Gastronomie
Dans la plupart des hôtels traditionnels nippons, repas du soir et petit déjeuner sont compris. Servis dans votre chambre selon un cérémonial parfaitement réglé, la présentation des hors d’œuvre, soupe miso, poissons crus ou grillés et petits légumes salés révèle un incroyable sens de l’esthétique, auquel répond le jardin privatif.
Photos: pichonvoyageur.ch
