Avez-vous déjà entendu parler de Sumba, éden encore épargné ?

Suite aux dérives du tourisme de masse – notamment au plan écologique – les experts appellent à expérimenter la notion d’ «undertourism» (sous-tourisme), en opposition aux excès qui transforment Venise en Disneyland-sur-Mer et qui pousse certaines destinations – comme Barcelone, Palma ou Amsterdam – à adopter des mesures de protection . Venise introduit une taxe visant tous les visiteurs qui ne passent pas une nuit sur place ; Bergen et Dubrovnik limitent le nombre des bateaux de croisière. La baie thaïlandaise rendue célèbre par le film La Plage avec Leonardo DiCaprio est désormais interdite d’accès pour cause d’érosion sévère. Idem à Santorin, aux Cinque Terre ou au Machu Picchu… Au vu de tous ces excès, de plus en plus de régions mettent en place des stratégies pour limiter le nombre de visiteurs. Par ailleurs, d’autres destinations luttent pour capter les flux touristiques qui les aideront à se développer.

Ainsi, aux Philippines, plutôt que de rêver à l’île de Boracay, fermée six mois après une descente aux enfers écologique, pourquoi ne pas découvrir Santa Ana, dans le même archipel, avec des plages aussi belles ? Sumba – île des confins de l’Indonésie – est deux fois plus grande que Bali et pourtant totalement méconnue.

Fuyant les destinations sur-investies mais aussi une conception du luxe simpliste et dépassée, les voyageurs à l’avant-garde mettent déjà le cap sur des spots isolés et des expériences plus authentiques.

(Source : Nadia Hamam / L’Equipe)