Voyager, c’est sortir de sa zone de confort pour une quête de nouvelle terre, de nouvelle culture, de nouvelle civilisation, de nouveaux humains.

«Il n’y a d’homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie»
Alphonse de Lamartine

Vers de nouveaux horizons

Voyager peut se justifier par une envie d’indépendance, une envie d’établir de nouveaux liens, un souhait d’étudier de nouvelles langues, de partager sa culture, d’explorer de nouveaux environnements, pour des raisons professionnelles ou de regroupement familial. Savoir que vous partez pour une nouvelle contrée – seul (e) ou à plusieurs – peut procurer du bonheur ou de l’anxiété.

Un voyage peut « faire mal »

Voyager vers des destinations à risque comme certains pays où l’insécurité est monnaie courante peut laisser des séquelles à vie. Avant d’envisager une nouvelle aventure en terre inconnue, renseignez-vous sur le lieu et ne minimisez aucun facteur sur la sécurité de votre destination. Ainsi, vous réduisez le risque de mauvaise expérience.

Bilan carbone

S’envoler vers les antipodes n’est pas très écolo. À l’ère où l’on manifeste pour le climat et où l’on sort sa calculette pour évaluer son impact carbone, le geste est devenu le meilleur moyen de passer pour l’égoïste immature de service, catégorie irresponsable. Et pourtant, voyager nous garantit de devenir tout l’inverse. Des chercheurs de plusieurs universités américaines réputées – dont celle de Columbia – avancent que le voyage est un véritable boosteur personnel. Il accroît la connaissance de soi, développe l’intelligence sociale et permet de faire des choix plus éclairés au cours de sa vie. Aller explorer un ailleurs peut changer la vie d’une personne. Même si cela peut aussi arriver ici au quotidien, il y a plus de chances que cela survienne loin de chez soi et dans un lieu exotique.

Elargir ses horizons

L’une des motivations de Nicolas Bouvier, c’était de voyager pour parvenir à se débarrasser de la gangue culturelle qui l’empêchait de voir correctement le monde. S’immerger dans une autre culture, un autre pays, ébranle l’égocentrisme, l’ethnocentrisme. Ni la lecture, ni Internet ne remplaceront jamais la prise de conscience que le monde est divers et non normé. Un des faits qui marquent le plus les voyageurs – en particulier les plus jeunes – est la première confrontation à la pauvreté. En permettant l’expérience profonde de l’altérité, les voyages rendent l’esprit plus clair. Il s’agit du meilleur antidote à l’ignorance. On a peu de risques de finir trumpiste si l’on est un voyageur insatiable.

Nuances

Si beaucoup de monde voyage de nos jours, la plupart optent pour des séjours courts, peu immersifs. L’impact de tels déplacements sur soi est sans doute assez négligeable. Plutôt que de rester chez soi, essayons de mieux voyager. Ce qui était réservé hier aux nantis est aujourd’hui accessible à presque tous. L’accès à la culture est constitutif d’une identité citoyenne et donc de la démocratie. La culture engendre l’éducation qui engendre la connaissance et donc la responsabilité. En se frottant in situ aux valeurs culturelles, on apprend à les aimer pour mieux les respecter. On génère des comportements citoyens qui valorisent l’environnement.

Sources : Ça m’intéresse / Daniel Aaron, opinion internationale