On ne voyage pas pour tester les toilettes d’ici ou d’ailleurs…mais sur place, on n’en est pas moins confronté à leur usage.

« J’ai grandi avec mes six frères. C’est comme ça que j’ai appris à danser…en attendant devant la porte des toilettes! »
Bob Hope

Un certain standing au milieu de nulle part, en Tunisie…

Les grands bourlingueurs ont en commun mille-et-une anecdotes sur ce qu’on appelle pudiquement les lieux d’aisance ; ceux du Japon, à la technologie si sophistiquée qu’ils nécessitent une notice explicative, ceux de Turquie, de conception plus terre à terre, comme on sait, ceux de Chine ou d’Afrique, dont la fréquentation peut imposer la respiration d’une lingette parfumée.

Une oeuvre d’art, en Nouvelle-Zélande ?

Rares sont les toilettes publiques élevées au statut de monument national. C’est pourtant le cas de celles de Kawakawa, un petit bled néo-zélandais entre Kerikeri et Matamata. En arpentant la rue principale, l’attention est attirée par des structures, des couleurs et des formes pareilles à celles des logements sociaux du peintre-architecte Friedensreich Hundertwasser, à Vienne. On apprend que l’Autrichien écolo à la palette ponctuée d’or et d’argent – façon Klimt – a bel et bien vécu tout près d’ici, et qu’il est le concepteur de ces artistiques WC, sans doute les plus célèbres des antipodes.


Réussiriez-vous à vous détendre dans ces toilettes publiques transparentes, même si l’on vous disait que personne ne peut vous voir à travers ?
Tokyo et même des villes suisses (Bâle, Lausanne) ont resté plusieurs prototypes de cabinets insolites. Visibles lorsqu’elles sont inoccupées, les toilettes deviennent voilées lorsqu’un utilisateur s’enferme.
Le but serait de prouver la propreté des lieux et d’éviter le vandalisme…


Au Japon, les Washlet, sont les WC les plus modernes et technologiques au monde.
Le modèle Washlet Zoe, avec ses dizaines d’options, a des fonctionnalités étonnantes : siège chauffant, ouverture automatique de la lunette, jet nettoyant et séchoir à air, options de massage ou encore bruit de cascade pour les plus timides, le tout avec un panneau de contrôle sans fil.



Appelés vespasiennes, ces urinoirs publics ont longtemps trôné dans les rues de Paris pour permettre aux hommes de se soulager derrière l’intimité de minces cloisons.
Ils ont été petit à petit remplacés par des sanisettes, plus adaptées à l’usage féminin.
Un mal pour un bien, leur disparition a permis à la ville de perdre l’odeur qui se dégageait de ces urinoirs à ciel ouvert.
De nos jours, une seule relique de ces vespasiennes est encore visible à Paris. On la trouve dans le 14ème arrondissement, en face de la prison de la Santé.



Il existe plusieurs musées – et même un parc thématique – dédiés aux toilettes à travers le monde.
Le docteur Bindeshwar Pathak a décidé, en 1970, de sensibiliser le public à l’hygiène d’une manière culturelle et ludique. Il a ainsi créé le musée international des toilettes, à New Delhi, en Inde.
Il lui a fallu parcourir la planète pour étoffer sa collection d’anecdotes sanitaires et de modèles de cuvettes du monde entier.
Une visite incontournable dans un pays si dramatiquement touché par des conditions sanitaires critiques.

Dorées à la feuille, les toilettes de Wat Rong Khun – temple bouddhiste blanc à Chiang Rai (Thaïlande) – autoproclamées « les plus luxueuses du monde »…